Casablanca : un autre scandale immobilier pointe à l’horizon
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Inexistence de l’inventaire de son patrimoine immobilier, des villas qui sont louées à 55 dirhams, des commerçants qui sous-louent les magasins de la mairie à des tiers …, la liste est longue des actes de mauvaise gouvernance reprochés au Conseil de la ville de Rabat, dirigé par le PJD. Conséquence, le ministère de l’Intérieur refuse de valider le budget annuel de la mairie.
Nombreux sont les actes de mauvaise gouvernance à la mairie de Rabat, dirigée par le PJD, qui avait pourtant promis de lutter contre la corruption et la rente : incapacité à coordonner avec les services compétents en matière de révision des prix des loyers ; inexistence d’un inventaire de ses biens immobiliers ; non recouvrement des sommes dues en faveur des arrondissements pourtant en grands besoins budgétaires, cite le quotidien Assabah , ajoutant que ni la wilaya de Rabat, ni le département de l’Intérieur, ni les élus n’y ont rien pu.
A preuve, dénonce le conseiller de la Fédération de la gauche démocratique (FGD), Omar El Hayani, en 2019, le maire Mohamed Sadiki, n’a pu lui fournir l’inventaire des biens immobiliers de tous les arrondissements de la capitale. Même incapacité à dresser l’actif de la ville.
Le Conseil de la ville n’avait pu régler le scandale des villas situées à l’Agdal et louées à 55 dirhams l’unité, complète Omar El Hayani qui n’admet pas le refus du maire de Rabat de répondre aux questions de la FGD, particulièrement, celles concernant les irrégularités incontestables que son parti avait relevées, prétextant du manque de temps pour préparer la liste des locataires des 1 000 magasins appartenant au Conseil de la ville et loués à des prix modiques, allant de 250 à 580 dirhams. Certains se trouvent dans des quartiers huppés comme le marché central situé sur le boulevard Mohammed V, le campus Al Irfane ou le marché central de l’Agdal, précise l’élu.
Pis encore, allonge-t-il, ces commerçants, qui réalisent des profits considérables, sous-louent les magasins de la mairie à des tiers, allant jusqu’à vendre, dans certains cas, les pas-de-porte.
Il est étonnant qu’à l’ère de la communication digitale, la mairie ne dispose pas d’un site électronique permettant aux citoyens d’avoir des informations sur les procédures administratives liées au Conseil de la ville, conclut le conseiller de la FGD.
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