C’est à l’appel de la Ligue marocaine pour la défense des droits de l’Homme (LMDDH) qu’une cinquantaine de manifestants se sont réunis pour crier leur ras-le-bol. Il y a quelques jours,l’AMDH avait saisi l’ambassadrice de l’UE à travers une lettre ouverte, se plaignant du « traitement réservé aux demandeurs d’asile ».
À lire : Un tiers des demandes de visa Schengen déposées par les Marocains rejeté
« Nous sommes ici pour exprimer notre colère contre l’humiliation, l’arrogance et le racisme subis par nombre de nos concitoyens et concitoyennes dont les demandes de visas sont refusées par les États de l’UE », a déclaré Aziz Ghali, acteur associatif.
À lire :Les Marocains face à la difficulté d’obtenir un visa Schengen
Ils affirment méconnaitre les raisons pour lesquelles les demandes de visas sont rejetées même si le demandeur remplit toutes les conditions. Et pire encore, les frais de dossier ne sont pas remboursés après rejet. « Oui à la liberté de circulation, non aux accords coloniaux ! », ont-ils scandé. « La privation de visas est un acte discriminatoire et raciste », pouvait-on lire sur une pancarte.
À lire : Refus de visas français : le parlement appelle le gouvernement à sévir
En septembre 2021, la France a décidé de diminuer le nombre de visas octroyés au Maroc, la Tunisie et à l’Algérie. La raison évoquée est « la réticence de ces pays à reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière dans l’Hexagone ». Pour les autorités marocaines, la décision est « injustifiée » et reste une « grande maladresse » dans les milieux intellectuels. Au Maroc, la situation a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et même dans le milieu politique.