Une escroquerie à 350 000 dirhams à Rabat, des soucis pour un avocat et un officier

4 septembre 2022 - 09h40 - Maroc - Ecrit par : S.A

Impliqué dans une escroquerie, un avocat du barreau de Rabat, une femme d’affaires qui se faisait passer pour l’épouse d’un haut responsable à la cour des comptes et un ex-officier font face à la justice. Ils sont accusés d’avoir joué un rôle d’intermédiaire dans un dossier judiciaire.

Tout est parti d’une plainte que les familles de deux jeunes poursuivis et condamnés par la justice de Tanger, en 2019, à cinq ans de réclusion criminelle pour « constitution d’une bande criminelle, escroquerie et vol » ont déposée auprès du président du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) et du bâtonnier du barreau de Rabat. Un avocat du barreau de Rabat, une femme d’affaires à Bouznika qui se faisait passer pour l’épouse d’un haut responsable à la cour des comptes et un ex-officier de la marine royale sont visés par la plainte, fait savoir le quotidien Assabah.

À lire : Casablanca : un juge corrompu devant la justice

L’enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) sous la supervision du parquet général compétent a révélé que l’ex-officier de la Marine royale a joué le rôle d’intermédiaire dans un premier temps entre la famille de l’un des jeunes écroués à Tanger et l’avocat du barreau de Rabat et avait reçu un chèque de garantie d’une valeur de 350 000 dirhams pour une supposée intervention dans le dossier. Cet ancien de la marine royale a rencontré l’avocat à Rabat. Ce dernier était accompagné la femme d’affaires prétendue épouse d’un haut responsable à la Cour des comptes dont la mission était d’intervenir directement auprès du président du ministère public. Ces trois mis en cause devaient œuvrer ensemble pour la libération des jeunes écroués par la cour d’appel de Tanger. Mais ils ont échoué. Les deux jeunes sont toujours en prison.

À lire : Corruption : des magistrats marocains épinglés par un audio


Commencent alors les ennuis judiciaires. Après son déferrement devant le parquet général, l’avocat a été placé en détention. L’ex-officier de la Marine royale a, lui, rejeté les affirmations selon lesquelles il aurait entendu l’avocat promettre aux deux familles d’intervenir auprès du président du ministère public. Quant à la femme d’affaires, elle dit avoir découvert que l’avocat était marié et père alors qu’il lui avait promis le mariage.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Rabat

Aller plus loin

Corruption : des magistrats marocains épinglés par un audio

Le ministère public a ordonné, samedi, l’ouverture d’une enquête sur des magistrats qui auraient fait preuve d’ingérence dans un dossier en cours. La supposée implication des...

Enquête pour corruption contre deux magistrats à Tanger

Une enquête a été ordonnée par le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, après l’accusation de corruption portées par l’avocat au barreau de Tanger, Abdeslam Bekioui contre...

Maroc : un inspecteur de police arrêté pour corruption et escroquerie

Un officier de police principal en poste à Al Hoceima a été arrêté mardi matin, accusé de complicité présumée dans une affaire de chantage et de demande d’une somme d’argent en...

L’ex-mari d’une avocate accusée d’une vaste escroquerie en fuite au Maroc

Une avocate, gérante de King Family Lending LLC, un établissement de crédit basé à Newport Beach (Californie) est accusée d’une vaste escroquerie de 10 millions de dollars. Pour...

Ces articles devraient vous intéresser :

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Annulation des accords UE-Maroc : le Polisario jubile

Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Tarik Tissoudali condamné

Décidément, la semaine est décidément noire pour Tarik Tissoudali. Après s’être attiré les foudres de son club, La Gantoise, pour des critiques acerbes suite à la défaite contre le Standard, l’attaquant de 30 ans a été condamné vendredi par le tribunal...