Le ministre, qui a reçu son homologue turc ce mercredi 15 janvier, a précisé que le pays ne pourra plus suivre le rythme de l’accord avec la Turquie. "J’ai fait part aux Turcs de notre point de vue de manière claire : soit revoir les termes de l’accord, soit le détruire", a-t-il déclaré.
Lors de la session hebdomadaire, tenue lundi dernier au Parlement marocain, Moulay Hafid El Alamy a annoncé que le Maroc va annuler tout accord commercial susceptible de causer des pertes à l’économie nationale.
En réponse à une question orale, le ministre a déclaré que le Maroc ne permettrait à aucun pays de porter atteinte à l’économie nationale, précisant toutefois que "nous n’avons aucun désaccord avec les autres pays, mais nous refusons que l’un d’eux menace les postes d’emploi au Maroc".
"Le Maroc a signé des accords de libre-échange avec 56 pays. Il est hors de question d’y faire face tous, sachant que certains accords ont eu des retombées positives sur l’économie nationale, notamment celui avec les États-unis, qui a permis une hausse de 16% des exportations en dix ans", a fait savoir le ministre.
Selon un rapport indexé au Projet de loi de finances 2020, le déficit commercial du Maroc, conséquent à l’accord de libre-échange avec la Turquie, est passé de 4,4 milliards de dirhams en 2006 à 16 milliards de dirhams en 2018.