Des associations alertent sur la qualité du pain consommé par les Marocains

8 avril 2021 - 21h20 - Maroc - Ecrit par : J.K

La farine utilisée pour la fabrication du pain au Maroc serait impropre à la consommation, même pour les animaux, dénoncent des associations des droits des consommateurs. Elles invitent ainsi les ministères compétents à une enquête minutieuse.

Préoccupées par la santé des citoyens menacée par la qualité du pain consommé au Maroc, des associations des droits humains exhortent les ministères de la Santé et de l’Agriculture à ouvrir une enquête rigoureuse sur la qualité de ce produit de grande consommation au Maroc. La farine utilisée pour la fabrication du pain contiendrait des additifs alimentaires cancérigènes, à en croire les associations. De plus, des minoteries et boulangeries exagèrent dans l’utilisation des composants dont le sel et le sucre, ou abusent de la levure chimique dans la production du pain, pouvant provoquer le cancer du côlon, le surpoids et des maladies rénales chez les consommateurs, a indiqué le réseau, dans un communiqué.

Eu égard de ces constats, le réseau marocain pour le droit à la santé appelle alors les ministères afin qu’ils mettent en place un contrôle strict de la qualité du pain, notamment au cours du mois de ramadan où la fabrication du pain et des pâtisseries devient monnaie courante dans les foyers et dans des lieux non autorisés, souligne Al Massae, rappelant que la Fédération marocaine des droits du consommateur dénonçait également le danger que représente le pain, dont la fabrication n’est soumise à aucun contrôle particulier au niveau des minoteries et des boulangeries.

Ainsi, il est urgent de prendre des mesures de sécurité dans les structures de fabrication du pain, sans oublier l’adoption d’un texte juridique déterminant la quantité de sel dans le pain et interdisant le sucre.

Par ailleurs, le Secrétaire général de la Fédération marocaine des propriétaires de boulangeries et de pâtisseries (FNBP) a également alerté les responsables à ce sujet. Ainsi, il revient aux ministères impliqués d’assumer leur responsabilité à travers une investigation générale pouvant aboutir à la fermeture définitive des sociétés, des minoteries et des boulangeries qui mettent en péril la santé des citoyens marocains, a conclu l’ONG.

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