Dans une "recommandation" de la banque centrale, les établissements de crédits sont appelés à appliquer 17 articles concernant les conditions de vente des trois produits Ijara (location, bail), Moucharaka (participation) et Mourabaha (gain partagé).
Les trois produits contournent le riba (crédit avec taux d’intérêt) interdit par l’islam. La Mourabaha, à titre d’exemple, permet à l’entrepreneur de ne pas contracter un crédit assorti d’un taux d’intérêt auprès d’une banque. Celle-ci en revanche achète les produits dont il a besoin, les lui livre et gagne un bénéfice.
Les responsables de la banque centrale affirment que les trois nouveaux produits bancaires ne sont pas gratuits. La recommandation de la banque centrale définit les formules proposées et en fixe les conditions avec précision, mais sans jamais évoquer leur caractère religieux.
Ce texte stipule dans son article 15 que les établissements de crédit doivent "s’assurer par tous les moyens de la conformité (de ces nouveaux produits bancaires) aux standards internationaux en la matière". Leur comptabilisation doit obéir "aux règles comptables édictées par Bank Al-Maghrib", précise l’article 16.
Un responsable de Bank Al-Maghrib a indiqué lundi à l’AFP que cette institution s’est préparée pour que ces produits soient commercialisés à partir du 1er octobre, mais que cela ne voulait pas dire que toutes les banques seraient prêtes à cette date".
Interrogés par l’AFP, des banquiers de Rabat ont indiqué avoir bien été informés de la recommandation de la banque centrale. L’un d’eux a toutefois affirmé ne pas vouloir offrir ces produits avant de les maîtriser en assurant une formation à ses employés. "Pour la formation, nous attendons notre tour", a-t-il dit.
AFP