Faut-il continuer à produire de la pastèque rouge qui nécessite une importante quantité d’eau et épuise les sols, alors que le Maroc connaît la pire sécheresse depuis quatre décennies ? La question divise les producteurs, exportateurs et...
Le Maroc produit des masques de protection depuis près d’un mois. Une production à grande échelle qui permet au royaume de satisfaire la demande locale, et même d’envisager les exportations.
Dans une interview accordée à lobservateur.info, Mohammed Boubouh, président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH) donne des précisions.
Sur l’état des lieux de la production des masques, Mohammed Boubouh a déclaré que le Maroc a commencé avec un faible niveau, qui s’est rapidement accru pour atteindre une production journalière de 7 millions de masques. Plusieurs unités de production, 32 sociétés au total, ont été mobilisées et ont obtenu la certification requise, précise le président de l’AMITH. Les dispositions ont été également prises pour assurer la disponibilité des matières premières pour une production à grande échelle, largement au-dessus de la demande locale. L’objectif, à en croire Mohammed Boubouh, est d’augmenter de deux millions, dans les prochains jours, la capacité de production de masques tissés lavables par jour.
Abordant le passage à l’exportation, le président de l’AMITH a rassuré que la production des masques du royaume permet de satisfaire les demandes du secteur public comme du privé et le passage à l’exportation ne posera aucun problème. L’exportation sera possible dès l’autorisation du ministre de l’Industrie et une fois que le besoin prioritaire du royaume sera comblé. « Au moins 50 % de la production sera réservée au marché local et le reste sera orienté vers l’export », précise-t-il avant d’indiquer que de nombreux Européens expriment déjà leurs demandes en masques marocains.
La production des masques est une bouffée d’oxygène pour le secteur du textile du royaume. Un secteur durement touché par la crise du covid-19. Pour le président de l’AMITH, c’est beaucoup plus un geste de solidarité qu’un moyen pour se faire des bénéfices.
Le responsable a reconnu les efforts consentis par les pouvoirs publics pour soutenir le tissu productif et la grande majorité des opérateurs ont été impactés par les différentes mesures prises. L’état des lieux des impacts ainsi que des propositions seront nécessaires pour un réel redémarrage du secteur, insiste le président de l’AMITH.
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