Le Premier ministre palestinien, Mahmoud Abbas, a rencontré hier SM le Roi Mohammed VI. Il est arrivé dimanche dernier à Tanger pour une visite de 24 heures. Et ce, au terme de sa visite aux Etats-Unis. Selon Abou Marouane, représentant de l’OLP à Rabat, le but de cette rencontre est d’informer le Souverain des résultats des entretiens qu’Abbas a eus avec le Président américain George W. Bush et les derniers développements de la question palestinienne.
Le chef du gouvernement palestinien a discuté avec SM le Roi des prochaines étapes, éventuellement une convocation du Comité Al Qods, dont le Souverain est président. En tout cas, c’est un signal fort pour le rôle de médiation que jouait traditionnellement le Maroc dans le processus de paix.
Mahmoud Abbas a été reçu vendredi dernier par George W.Bush. Lors de cette rencontre, le Président américain a estimé que le mur que construisent les Israéliens en Cisjordanie représente "un problème". Il a ainsi mis le doigt sur un sujet très sensible pour les Israéliens, et Ariel Sharon ne manquera pas de le rappeler lors de ses entretiens avec le Président américain qui ont démarré hier. Sur la question sensible des prisonniers et dans un "geste de bonne volonté", un responsable israélien accompagnant Sharon a déclaré lors d’une escale technique à Londres, qu’Israël allait libérer "la semaine prochaine" 210 détenus de droit commun. Concernant Bait Mal Al Qods, le Fonds d’aide à la Palestine, selon Abou Marouane, son budget est suffisant pour réaliser les différents projets programmés pour Jérusalem. Il s’agit, entre autres, d’hôpitaux, établissements scolaires et logements...
L’objectif est de réanimer l’économie palestinienne. Mais le montant exact n’a pas été communiqué. Sur le terrain, la situation est différente. Hier lundi, l’Autorité palestinienne a appelé, lors d’une réunion à Ramallah avec des donateurs internationaux et des représentants de la Banque Mondiale et le Fonds monétaire international, à une aide d’urgence estimée à 416 millions de dollars pour le deuxième semestre 2003.
"La réoccupation des villes par Israël a accru la pauvreté et le chômage ; une aide internationale est nécessaire pour surmonter la crise", a décalré Nabil Qassis, le ministre palestinien de la Planification.
Cette aide sera répartie en 220 millions de dollars consacrés au budget de l’Autorité palestinienne, 74 millions relatifs à la reconstruction des infrastructures, 71 millions accordés à l’aide sociale et 51 millions pour le secteur privé, a indiqué de son côté, Salam Fayed, le ministre palestinien des Finances.
L’economiste