Chafik Madrassi, extradé récemment d’Algérie a été condamné, jeudi, à une peine de 30 ans de prison ferme pour meurtre, constitution de bande criminelle, appartenance à un groupe religieux interdit et réunions publiques sans autorisation.
L’accusé aurait assassiné en 2002 une personne à l’arme blanche au Maroc et s’était enfui en 2003 en Algérie où il avait été appréhendé et remis par les autorités algériennes à leurs homologues marocaines.
Madrassi était membre du groupe radical "Assirat Al Moutakim" que dirigeait le détenu Zakaria Miloudi, décédé en novembre 2006 des suites d’une crise d’asthme, à la prison centrale de Kenitra où il purgeait une peine de prison à vie pour des actes terroristes.
Les avocats de la défense ont, pour leur part, plaidé pour l’innocence de leur client qui souffrirait, selon eux, d’une maladie mentale et présenté à la Cour des documents justifiant que l’intéressé suivait un traitement médical dans une clinique en Espagne.
Par ailleurs, la Cour a condamné dans un autre dossier Younès Al Ghidoun, accusé de terrorisme, à une peine de deux ans de prison, pour constitution d’une bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes, réunions publiques sans autorisation et adhésion à une association non reconnue.