Lentement mais sûrement, le Maroc fait un grand pas vers la concrétisation de son ambition d’accueillir 26 millions de visiteurs d’ici 2030, avec un objectif intermédiaire de 17,5 millions de touristes et la création de 200 000 emplois d’ici 2026.
La Banque européenne d’investissements (BEI) renforce sa présence au Maroc en tant que bailleur de fonds actif. En témoigne l’important volume de financement engagé en 2007, première année de son nouveau mandat dans le cadre de la nouvelle politique du voisinage européenne.
Le montant de ses engagements s’est élevé à 341,5 millions d’euros, soit plus de 3,7 milliards de DH, dont la majorité sous forme de prêts à très long terme. « Avec ce montant, le Maroc reste un des plus importants partenaires de notre banque dans la région Meda pour laquelle nos engagements au titre de l’année passée avoisinaient les 1,44 milliard d’euros », précise René Perez, représentant du BEI au Maroc. Rappelons que les engagements de la banque réalisés au Royaume en 2007 visent à financer 4 opérations.
Les deux premières concernent l’appui à des infrastructures de base en faveur de deux opérateurs pour lesquels la BEI est devenu le bailleur de fonds principal. Il s’agit de la société des Autoroutes du Maroc (ADM) et de l’Office national de l’électricité (ONE). Ainsi, un prêt de 180 millions d’euros, soit près de 2 milliards de DH, a été accordé à l’ADM pour contribuer au financement de la construction d’une partie de l’autoroute Fès-Oujda. Ce projet s’inscrit dans le cadre du futur axe transméditerranéen dans la perspective d’une réouverture des frontières avec l’Algérie. La seconde opération concerne un prêt de 150 millions d’euros, soit environ 1,6 milliard de DH, pour permettre à l’ONE de financer près de 40% du coût de plusieurs grands projets hydroélectriques. Il s’agit en particulier de la construction d’une nouvelle centrale de 412MW à Abdelmoumen dans la province de Taroudant et du renforcement de la centrale de Tillouguit, dans la région d’Azilal.
Par ailleurs, le champ d’intervention de la BEI n’est pas limité à l’octroi des prêts pour financer les infrastructures, mais touche également des prises de participation en capital dans des fonds d’investissements dédiés totalement ou en partie à des entreprises privées marocaines. Sur ce volet, les engagements réalisés par la banque en faveur du Maroc en 2007 approchaient les 11,5 millions d’euros, soit près de 127 millions de DH.
Pour 2008 et 2009, les engagements seront encore plus soutenus dans les domaines de l’énergie et des différents modes de transport (Ports, chemins de fer, aéroports et transport urbain). De même, les secteurs privés et sociaux ne devraient pas être en reste.
Source : L’Economiste - Nour Eddine El Aissi
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