Maroc : les Imazighen en lutte pour une reconnaissance identitaire et culturelle
Les Imazighen marocains sont dans une lutte permanente pour une plus large reconnaissance identitaire et culturelle.
Les services de l’état civil de Casablanca ont refusé l’enregistrement du prénom d’une petite fille à qui les parents ont attribué "Silya", un prénom amazigh (berbère). Face à ce refus, ils ont sollicité l’aide de l’avocat et militant du Mouvement Amazigh, Ahmed Arhmouch.
Lorsque Brahim El Abdeloui, le père de l’enfant, a proposé le prénom à la Commission de l’état civil du district 2 de Salam, dans le district de Sidi Moumen, le 28 février, il lui a été dit que ce prénom ne figure pas sur la liste des prénoms inscrits dans les registres de l’état civil du ministère de l’Intérieur.
Saisi du dossier, l’avocat et militant du Mouvement Amazigh, Ahmed Arhmouch, a confié à Morocco World News que les services de l’état civil ont effectivement dit à la famille de la petite "Silya" que le prénom ne figure pas dans les registres de l’état civil du ministère de l’Intérieur, datant des années 1990. Selon lui, ce refus va l’encontre des décisions ministérielles publiées en 2014 par le ministère de l’Intérieur sur le sujet, et de la Constitution de juillet 2011. Les Marocains sont autorisés à choisir le prénom de leurs enfants. Mais ces prénoms ne doivent pas porter atteinte à la moralité ni à l’ordre public.
Pour aider les parents à avoir gain de cause, l’avocat Arhmouch a envoyé une lettre ouverte au chef du gouvernement Saadeddine El Othmani, au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, ainsi qu’au ministre d’État chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid. Aussi, a-t-il demandé "l’annulation de toutes les procédures judiciaires racistes dans les administrations marocaines". Enfin, Arhmouch appelle le gouvernement au respect strict des accords internationaux sur les droits de l’Homme et la lutte contre le racisme.
Aller plus loin
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