Les mystères de l’ancien Sahara vert dévoilés par des chercheurs
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Les premiers agriculteurs sont arrivés au Maroc il y a 7 400 ans, en provenance d’Espagne. C’est ce que révèle une étude génétique des os et des dents de neuf individus trouvés dans le royaume, dont les résultats ont été publiés mercredi dans la revue Nature.
Menée par une équipe de chercheurs marocains, espagnols et suédois dirigée par la biologiste évolutionniste Luciana G. Simões de l’Université d’Uppsala, cette étude sur l’ADN de neuf individus dont les restes ont été trouvés dans quatre sites au Maroc et datant d’il y a entre 7 600 et 5 700 ans, révèle que l’agriculture a été introduite au Maroc par des migrants venus de la péninsule ibérique au début du Néolithique. La population de la région a rapidement adopté ce mode de vie basé sur l’agriculture et l’élevage, fait savoir El Español.
Les analyses des restes trouvés sur le site le plus ancien, la grotte de Taforalt, datant d’environ 14 500 ans, ont révélé une ascendance liée aux groupes subsahariens et aux populations de chasseurs-cueilleurs du Levant méditerranéen. À Ifri n’Amr o’Moussa, l’ADN trouvé montre une continuité génétique dans la région d’au moins 7 000 ans, tandis qu’à Kehf el Baroud au nord, les restes trouvés révèlent l’existence d’une communauté agricole vieille de 5 700 ans.
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Dans la grotte d’Ifri Ouberrid, les restes trouvés datent d’il y a environ 7 600 ans, et a un profil génétique similaire à ceux trouvés à Taforalt et Ifri n’Amr o’Moussa, confirmant la continuité démographique et culturelle de la région pendant une longue période. Sur le site de Kaf Taht el-Ghar, des preuves de culture de céréales, d’élevage et de céramiques cardiales imprimées, caractéristiques de la période néolithique, ont été découvertes.
Selon les chercheurs, 75 % de l’ADN de quatre des restes d’individus trouvés provient de populations européennes néolithiques. Les restes de trois individus trouvés à Skhirat Rouazi, dans l’ouest du Maroc, datant d’environ 6 400 ans, et à Kehf el Baroud ont été aussi analysés. « Cette recherche met en évidence un modèle de migration humaine et de métissage génétique plus complexe et dynamique au Maroc », déclare Abdeljalil Bouzouggar, chercheur à l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine de Rabat.
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