Le Maroc fait, dit-il, l’effort de respecter l’accord de feu de 1991, mais il essuie souvent les provocations militaires des séparatistes, rapporte Al Ahdath Al Maghribia. Dans un entretien au Parliament magazine, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita a rappelé que le Maroc pourrait riposter à tout moment dès que sa sécurité est menacée.
Pour le chef de la diplomatie marocaine, le Polisario est habitué à la violation des accords de cessez-le feu depuis 2016. À l’en croire, ces provocations à l’encontre du Maroc se sont multipliées au niveau du mur marocain de défense, ou par l’envoi de bandes criminelles afin de bloquer le passage d’El Guerguerat, malgré les multiples rappels à l’ordre du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Poursuivant sa déclaration, le ministre des Affaires étrangères a ajouté que le Maroc a fait preuve de grande retenue pour contenir les provocations à travers la mise en place de consultations multilatérales et stratégiques avec les pays et institutions concernés. Le Royaume a dû réagir, le 13 novembre pour surseoir au blocage du passage et forcer les séparatistes à quitter les lieux sans heurts.
Au cours de cet entretien, le ministre a également invité l’Europe à reconsidérer la vision de ses voisins et à prendre en compte les intérêts partagés. Bourita a assuré que l’immigration vers l’Europe à partir du Maroc requiert un traitement objectif, car sur 100 immigrés qui entrent en Occident, moins de 1% est représenté par les clandestins venus d’Afrique.