« Nous lui laissons 15 jours pour répondre, si elle refuse, nous déposerons plainte au pénal pour crime de colonisation par transfert de population », a indiqué à l’AFP Gilles Devers, l’avocat du Polisario, qui affirme que les arrêts rendus par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) en 2016 et 2018 énoncent que « le Maroc et le Sahara Occidental sont deux territoires distincts » et que le royaume « n’est souverain ni sur ce territoire, ni sur les eaux adjacentes, et qu’il ne peut y avoir d’activité économique qu’avec le consentement du peuple du Sahara Occidental ».
Pour l’avocat, le Coface « bafoue le contenu de ces arrêts en n’y faisant aucune référence dans ses notes d’information et en publiant sur son site internet une carte du Maroc qui comprend le Sahara occidental ».
En septembre dernier, le Polisario avait porté plainte contre l’entreprise Chancerelle, à qui il reproche d’avoir investi dans une conserverie à Laâyoune. Cette entreprise, d’après l’avocat, « crée des emplois pour la population marocaine, pour une centaine de personnes, c’est du déplacement de population », ce qui est selon lui un « transfert de population dans une zone occupée. C’est un crime de guerre ».