Paris : réintégration d’un policier suspendu pour radicalisation
Un capitaine de police judiciaire, suspendu et désarmé "par principe de précaution" en octobre dernier, reprend le travail, le 2 mars prochain, dans une autre unité. Il est lavé...
Les policiers français sont partagés entre craintes et suspicions. Depuis l’attentat commis le 3 octobre par un de leurs collègues converti à l’islam à la Préfecture de Police de Paris, les agents musulmans, notamment, vivent dans la peur. La hiérarchie a entamé une purge.
La police française vit dans un traumatisme profond avec, pour bêtes noires, des agents radicalisés.
La situation s’est exacerbée avec la récente attaque commise par un de ses fonctionnaires, qui a ciblé la Préfecture de Police de Paris, en faisant plusieurs morts. Depuis, une sorte de purge est à craindre au sein de la police.
Emmanuel Macron a d’ailleurs donné la mesure de l’attitude à adopter désormais. En effet, lors de la cérémonie d’hommage aux quatre fonctionnaires tués lors de l’attaque à la Préfecture de Paris, le Président français a appelé à bâtir "une société de vigilance".
Pourtant, selon Linda Kebbab, Déléguée nationale du Syndicat Unité-SGP-FO, "il n’y a pas de psychose, mais on sait qu’il y a eu plusieurs signalements depuis l’attaque et des collègues ont été interpellés par leur hiérarchie pour dire s’ils avaient des doutes sur untel ou untel".
Le comble, d’après elle, reste une réalité : "Des collègues nous disent : "On ne rasera pas les murs", mais ils ont peur de se retrouver sur une liste par erreur".
La police semble traumatisée et cherche désespérément, dans l’urgence, à détecter d’autres agents radicalisés.
Dans la foulée, la Préfecture de Police a annoncé que deux policiers de la région parisienne ont été privés de leurs armes en raison de soupçons de radicalisation.
Les syndicats, pour leur part, n’ont pas hésité à mettre la hiérarchie en garde contre une "chasse aux sorcières".
Le mot d’ordre du Préfet de Police, Didier Lallement, est clair : tout fonctionnaire de police a l’obligation de "signaler immédiatement et directement à sa hiérarchie" tous les signes d’une "possible radicalisation".
Aller plus loin
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