IL était aussi question d’informations sur des Marocains qui se rendent en Irak alors qu’ils travaillent pour le compte des forces armées américaines.
C’est leur cas qui a suscité la réaction exprimée par l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), le 11 janvier, et contenue dans un communiqué de son bureau central. Dans ce communiqué qui a lancé la polémique, l’association dénonce une politique des deux poids deux mesures de la part des autorités.
Le Bureau Central de l’AMDH n’admet pas que les pouvoirs publics poursuivent en justice « de jeunes Marocains s’engageant ou tentant de s’engager dans le combat contre l’occupation américaine en Irak et les considèrent comme des terroristes ». Alors qu’ils adoptent « une attitude laxiste à l’égard des autres citoyens marocains qui, selon certaines informations, s’engagent au sein des forces armées des USA contre le peuple irakien et d’autres peuples ». D’où la polémique...
Le bruit avait en effet couru que plusieurs Marocains qui s’étaient rendus aux Etats-Unis à la faveur de la loterie annuelle américaine, s’étaient retrouvés enrôlés par des sociétés de recrutement d’agents de sécurité et, après une petite formation, envoyés en Irak.
C’est ainsi que les filières qui mènent vers l’Irak se comptent aujourd’hui au nombre de trois. La filière jihadiste, la filière américaine et la filière officielle marocaine. Ce troisième canal qui est censé mener vers Baghdad, sûrement et légalement, n’est plus pratiqué depuis la disparition des deux Marocains Abderrahim Boualem et Abdelkrim Mouhafidi.
Compte tenu de la situation en Irak, ces trois filières qui conduisent les Marocains vers l’Irak avec des objectifs diamétralement opposés débouchent toutes les trois sur le sort commun qui les attend dans ce pays s’ils ne le quittent pas à temps, celui d’y périr. Mais - et c’est là qu’intervient la polémique lancée par l’AMDH - les uns intègrent le champ de bataille avec tous les honneurs, tandis que les autres sont traqués comme terroristes.
Le Reporter - Brahim Mokhliss