En une quinzaine de jours, "l’arrivée du poisson marocain à Ceuta a chuté de 80 % et nous pensons qu’il durera", explique Mohamed, qui vend sur le marché de Ceuta depuis 1995, et dont les propos sont rapportés par La Vanguardia.
Le problème du manque de poisson n’épargne personne dans cette enclave espagnole, et ne constitue guère une préoccupation des autorités, poursuit le média espagnol. Très peu de bateaux partent en mer à cause de la rareté du poisson marocain, qui est beaucoup plus varié et moins cher, et donc très prisé. "Nous n’avons pas de plan B pour ces choses quand le Maroc nous bloque", explique pour sa part, un homme d’affaires de l’hôtellerie, d’origine marocaine. Si les nombreux vendeurs ne semblent pas s’émouvoir de la pénurie si tant décriée du poisson marocain, les locaux, en revanche, trouvent derrière cette crise, un plan caché de Rabat.
En réalité, cette crise de poisson s’ajoute à une autre qui a démarré depuis octobre dernier dans cette même ville. Le Maroc avait en effet mis fin définitivement au passage des contrebandiers.
Par ailleurs, le contrôle a atteint même les Marocains qui travaillent tous les jours à Ceuta et qui, lorsqu’ils traversent la frontière dans l’après-midi ou le soir, sont contrôlés avec beaucoup de zèle et obligés de se débarrasser de tous les produits qu’ils peuvent transporter.
La situation risque de s’empirer. "Nous avons peur que maintenant, la situation ne s’aggrave avec les fruits et légumes", regrette un vendeur depuis 36 ans.