Automobile : le Maroc veut détrôner l’Inde et la Chine
L’ambition du Maroc pour les prochaines années est de se hisser au premier rang mondial en matière de compétitivité automobile. Pour relever ce défi, le royaume devra miser sur...
Plan d’accélération version 2 est le nom de ce projet ambitieux qui vise un investissement de 51 MMDH de substitution à l’import d’ici 2023. Le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, a dévoilé au Conseil national de l’entreprise organisé par la CGEM qui prévoit des projets clés en mains pour les investisseurs.
Devant le Conseil, le ministre a affirmé que les chiffres de l’économie sont plus positifs qu’on ne le pense même s’ils restent fragiles du fait de la crise pandémique dans cette compétition mondiale rude. Malgré cette situation Moulay Hafid Elalamy, très confiant, affirme qu’il ne faut pas baisser les bras mais qu’il faut prendre des parts de marché. Tout en félicitant les entrepreneurs marocains qui se sont investis de manière exceptionnelle pour apporter leurs aides au royaume durant ce contexte de Covid-19, il a exhorté ceux-ci à poursuivre dans cette dynamique, pour profiter de cette fenêtre de tir afin de gagner des marchés sur le plan mondial. À l’en croire, le Maroc fait de la bonne qualité de la technologie mais surtout est trois fois moins cher que la Chine. Il a donné l’exemple des écouvillons fabriqués par le Maroc et utilisés lors des tests PCR. Au regard de ces performances du royaume, le ministre assure qu’il faut poursuivre ce dynamisme avec le nouveau plan d’accélération industrielle ayant des objectifs clairs pour les trois années à venir.
Ce projet ambitieux est articulé en cinq points importants. Premièrement, il faut accompagner les filières industrielles et renforcer leur intégration. Ensuite, il faut développer l’entrepreneuriat industriel et favoriser l’émergence d’une nouvelle génération industrielle. En troisième lieu, positionner le Maroc comme un partenaire international stratégique en assurant les chaînes de valeur. En outre, il faut décarboner la production industrielle, pour améliorer la compétitivité du secteur industriel marocain. Enfin, inscrire le secteur industriel marocain dans une démarche d’innovation, indique Challenge.
Poursuivant son intervention, le ministre a également affirmé que ce plan vise un taux d’intégration automobile de 80% pour 2023 pour ce premier secteur exportateur du pays contre 60% actuellement. Il n’a pas manqué aussi de vanter les mérites de ce secteur considéré comme un étendard qui permet au Maroc de vendre d’autres atouts et produits à l’extérieur. Le ministre a annoncé en outre que pour renforcer la production stratégique marocaine, il faut miser sur trois axes. Premièrement, il faut conquérir de nouveaux marchés, ensuite améliorer la compétitivité du royaume et enfin, positionner le Maroc comme une base industrielle décarbonée et circulaire. En faisant ces annonces, le ministre a affirmé qu’il faut accompagner l’industrie marocaine et non l’assister. Pour cela, la préférence nationale doit servir pour accompagner les entreprises pour une montée en compétence et non d’assistanat.
Elalamy a également précisé que 51 milliards ont été prévus pour la substitution avec la crise pandémique qui oblige à des changements profonds avec une volonté accrue de surseoir aux délocalisations relocalisation afin de ramener sur le sol du royaume, les industries qui avaient été transférées ailleurs. Ce projet va également recenser les capacités dormantes du tissu industriel national pour dégager un fort potentiel de productions. Ce qui devrait générer entre 50 000 et 100 000 emplois, a annoncé, rapporte Challenge.
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