Depuis ce lundi 15 avril, les agences de location de voitures au Maroc ont l’obligation de se conformer à un nouveau cahier des charges relatif aux conditions d’investissement dans le secteur.
La semaine dernière, la ville de Casablanca a été paralysée par un mouvement de grève observé par les employés de m’dina bus. Les usagers surpris, perdus, se sont rués vers les taxis qui ont doublé leurs tarifs. À l’origine du mouvement de grève de deux jours, un conflit opposant l’administration et les salariés. Ces derniers vivent une situation assez précaire suite à un non-versement des cotisations de la CNRS, CIMR et Cnops depuis près de 17 mois.
Alors même que des prélèvements continuaient à être effectué sur leurs salaires. Les grévistes ont aussi soulevé les questions d’organisation du travail, de pénibilité et d’avenir des retraites. Un ras-le-bol collectif exprimé les 15 et 16 juillet dernier. Le transporteur casablancais s’est réuni mercredi soir avec son staff et les syndicats. Finalement, les employés ont obtenu gain de cause. « L’administration a promis de payer ses arriérés de cotisation à la CNSS et à la CIMR », se réjouit Azzoum Mustapha, secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT).
Pour ce qui est de la mutuelle, m’dina bus promet à ses salariés de normaliser la situation au bout de trois mois. Ahmed Kaoukab, secrétaire général de la Confédération démocratique du travail (CDT), se veut rassurant, « le versement se fera selon un échéancier qui sera rendu public ». Le suivi sera assuré par les syndicats. Contactés à plusieurs reprises par L’Economiste, les responsables de m’dina bus sont restés injoignables.
Quant aux augmentations salariales, elles n’ont pas fait l’objet des débats car les syndicalistes estiment qu’il est « encore top tôt pour en parler ». Tout est bien qui finit bien ! Pas tout à fait. Car la cessation d’activité pendant deux jours a fait subir de grosses pertes à m’dina bus. Les salariés ont dû partager les désagréments financiers. L’on reproche aux grévistes de ne pas avoir donné à l’administration le temps d’assurer un service minimum et de prévenir les usages. Maître Haji Amine, avocat, insiste sur l’aspect organisationnel de la grève : « Avant de suspendre une activité publique, il faut négocier et prévenir. Les salariés ont une part de responsabilité car le service qu’offre m’dina bus n’est pas une activité purement privée ».
Conséquence de ces deux jours de grève, 1,6 à 1,7 million de DH/jour. Grévistes et administration se sont entendus pour partager les pertes. Une journée de salaire sera retenue. Les syndicats ont jugé cette sanction équitable.
Source : L’Economiste - Amira Khalfallah
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