Le Maroc entend apporter les preuves de son innocence dans le dossier d’espionnage via le logiciel Pegasus. C’est devenu une question d’honneur. C’est pour cette raison que les autorités ont saisi un collège d’experts auprès de la Cour de cassation en France. À la tête de ses experts, David Znaty, président de la Compagnie des experts agréés par la Cour de cassation. Leur mission est de démonter les accusations lancées contre le Maroc par Amnesty International et le consortium de 17 journaux, dont Le Monde, rapporte Atlasinfo.
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Même si le Maroc a demandé il y a un an à Amnesty International d’apporter les preuves de ses allégations, il ne compte par rester les bras croisés à attendre indéfiniment ses preuves, pendant que son nom est traîné dans la boue, jetant du discrédit sur les relations de bon voisinage qu’il entretient avec la France.
« Amnesty International tergiverse à apporter les preuves de son accusation », souligne l’avocat du Maroc, Olivier Baratelli, qui rappelle que « les autorités marocaines formulent une seule et unique requête : fournissez les preuves. Et Amnesty se noie dans des considérations sémantiques et des rappels tendancieux du bilan du royaume en matière de droits de l’homme, au lieu de fournir la preuve matérielle ».
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Me Baratelli a écrit au procureur de la République à Paris, Rémy Heitz, pour lui proposer « la collaboration active » du Maroc à l’enquête judiciaire en cours, indique le JDD. Il travaille à ce que les magistrats reçoivent le résultat des investigations ouvertes par le procureur général à Rabat.