Les députés de l’opposition ont adressé lundi une question orale au gouvernement, lui demandant quelles mesures il entend prendre pour réformer le régime de retraite.
Les transporteurs de fonds marocains du groupe 4 Securicor sont à l’arrêt depuis plus de deux mois. Six de leurs collègues ont déjà perdu la vie cette année dans des attaques les ayant laissés sans défense. "Leurs conditions de travail sont tout simplement scandaleuses", explique Jean-Marie Frissen, secrétaire responsable des secteurs aviation civile, commerce et gardiennage du Setca.
"Ils utilisent des véhicules complètement obsolètes, recalés en Belgique ou dans d’autres pays européens parce qu’ils ne répondent plus aux normes, notamment en matière de blindage. Des transports de fonds ont même été effectués dans de simples camionnettes dépourvues de toute protection. Quant aux gilets pare-balles, ils sont tout simplement inexistants."
Selon le syndicat et les grévistes, ces conditions seraient dues à l’arrivée de D. T., ancien directeur en Belgique à l’origine de la détérioration du climat dans le secteur du transport de fonds en Belgique suite à plusieurs attaques avec mort d’hommes. À la fin du conflit social, il a été envoyé au Maroc, "car le management mute ses éléments gênants à l’international plutôt que de faire face au licenciement".
Les Marocains ont appris à découvrir ses méthodes, "essentiellement axées sur le profit, aux dépens des règles de sécurité et des acquis sociaux" , assure Jean-Marie Frissen. De plus, il semblerait que les protestataires soient purement et simplement licenciés. Sans indemnité. "Les revendications des transporteurs de fonds marocains ne sont que légitimes. Ils demandent le paiement légal en cas de licenciement, l’utilisation obligatoire de véhicules blindés solides, des gilets pare-balles et du matériel de sécurité indispensable à l’exercice de leur fonction."
La Dernière Heure - Vincent Schmidt
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