Sète : mobilisation pour la libération d’un jeune sans-papiers marocain
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Arrivé en France depuis 5 ans, Otmane, un sans-papier marocain est sous le coup d’une expulsion. Sa rencontre avec le pasteur Donato Dalla Valle, qui gère l’abri temporaire pour SDF,« Le Refuge », qui l’a accueilli, va lui permettre très bientôt de régulariser sa situation.
« En cette période de la nativité, nous étions le 27 décembre, et en tant que chrétien, je ne pouvais pas rester insensible à cette détresse. Nous l’avons donc accueilli au refuge afin de l’aider à régulariser sa situation, car ce garçon veut s’intégrer chez nous et travailler légalement. », raconte le pasteur Donato Dalla Valle. « J’ai déjà pris des contacts avec différents CPAS qui, malheureusement, ne savent rien faire. Nous vivons dans un pays qui prône la charte des « Droits de l’homme », c’est le moment d’appliquer tous ces principes non ? », déplore le religieux. Déterminé à soutenir le jeune Marocain, il lance un appel pour l’aider à régulariser sa situation.
Pendant les 30 premières années de sa vie, le jeune marocain, orphelin de père s’est débrouillé avec de petits jobs pour subvenir aux besoins de sa famille, composé de six enfants. Devenu peintre en bâtiment et en décoration à 16 ans, il n’arrivait toujours pas à offrir une situation meilleure à ses frères et à sa mère.
A 30 ans, il a décidé de quitter le Maroc pour améliorer le quotidien de sa famille. « Dans un premier temps, j’ai obtenu un visa touristique. J’ai été deux ans à Toulouse, puis deux ans à Paris. Un jour, à la gare du Nord à Paris j’ai été face à un contrôle. Une gare fort fréquentée par les sans-papiers et où les contrôles sont très pointilleux. J’ai été arrêté et mis en garde à vue durant 24 heures, avant d’aller dans un centre de rétention durant deux jours. Je suis alors passé au tribunal où on m’a libéré, mais j’avais un mois pour quitter le territoire français. Mes papiers étaient toujours au centre de rétention et j’avoue que j’avais peur d’y retourner pour prendre ces papiers, j’ai donc choisi de fuir… C’était le 5 octobre 2017. Cette date est marquée à jamais dans ma mémoire. Je suis resté un moment chez des amis à Paris avant de filer en 2019 vers Saint-Étienne où j’ai été logé chez d’autres amis maghrébins. Là, j’ai effectué divers boulots et ensuite je suis parti sur Lille avant de débarquer à Saint-Ghislain ! », rappelle le jeune marocain.
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