L’apprentissage de Najat Belkacem, porte-parole de Ségolène Royal

7 mars 2007 - 00h00 - France - Ecrit par : L.A

Najat Belkacem, 29 ans, élue rhônalpine propulsée porte-parole de Ségolène Royal fin février, fait l’apprentissage accéléré d’une fonction qu’elle partage avec deux poids lourds du PS, Arnaud Montebourg et Vincent Peillon.

Venu vendredi dernier dans le Rhône pour soutenir la candidature de Mme Belkacem dans la IVe circonscription -celle où veut se présenter le ministre UMP des Transports Dominique Perben-, Arnaud Montebourg a lui-même profité de l’occasion pour adouber sa jeune collègue née au Maroc mais qui a grandi en Picardie, dans une famille de sept enfants.

"Peut-être l’avez-vous remarqué, elle a un parcours extraordinaire. Elle a convaincu par ses compétences, sa capacité de travail hors du commun et une volonté à toute épreuve. C’est une belle voix qui commence à s’élever dans le paysage politique", a déclaré à la presse le député de Saône-et-Loire.

Si cette juriste diplômée de "Sciences Po" a été assistante parlementaire d’une élue socialiste picarde, elle doit son entrée dans la famille PS à la dernière présidentielle. "J’ai pris ma carte (du Parti) après le 21 avril 2002", note-t-elle.

En 2003, son arrivée à Lyon est le fait du nouveau maire, Gérard Collomb.

"Je l’ai rencontré alors qu’il cherchait quelqu’un pour les questions de démocratie participative. Pour la gauche, Lyon était une terre neuve. Ca a été un coup de coeur", se souvient Najat Belkacem qui devient, un an plus tard, conseillère régionale et présidente de la commission "Culture".

Vient enfin, en 2006, les premiers contacts avec Ségolène Royal.

"Mon poste de porte-parole, c’est le fruit d’une +rencontre+ avec Ségolène : intuitivement, le courant est super bien passé", assure la jeune femme, consciente des critiques nées de cette promotion fulgurante.

A-t-elle une ambition dévorante ? "Je suis opportuniste, au sens positif du terme. Sinon mon seul plan de carrière est de réussir ma vie privée", rétorque Mme Belkacem. Il y a un an et demi, elle a épousé un ancien camarade de Sciences Po, actuellement fonctionnaire dans les Landes.

Sa nomination est-elle une réponse à Nicolas Sarkozy et sa porte-parole Rachida Dati ? "Je ne suis pas la +beur+ de service. Je n’aime pas être réduite à ça. J’ai d’autres caractéristiques. Ségolène a voulu quelqu’un à l’image de la France qu’elle prône : jeune, dynamique, diverse". Une femme aussi.

"Il n’y a aucun phénomène de copiage. Najat a toutes les qualités pour être porte-parole. Et elle, elle est élue", assène de son côté le premier secrétaire du PS, François Hollande.

Mais sans envergure nationale, pas facile de se faire une place médiatique.

"Il faut me laisser faire mes preuves. Je sais que Ségolène est ferme dans les choix qu’elle fait. Et elle ne veut pas que je fasse de la figuration", clame Najat Belkacem.

"En 10 jours, ajoute-t-elle, je suis déjà passée dans pas mal de médias, peut-être pas aussi connus que TF1, mais je ne le demande même pas".

Face à la presse et à des étudiants lyonnais, elle s’est efforcée de prendre le relais d’Arnaud Montebourg, sereinement. Avant de concéder : "c’est vrai qu’Arnaud, il est quand même bon !".

AFP

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