Ces citoyens ont répondu à l’appel d’une « Coordination nationale contre la loi sur le séparatisme » rassemblant plusieurs militants des droits de l’Homme et associations telles que l’Union des démocrates musulmans français (UDMF), le Parti des indigènes de la République (PIR), ou encore l’Union juive française pour la paix (UJFP). Les manifestants exigent le retrait du projet de loi « confortant les principes républicains » et « l’abandon » de la charte des principes de l’islam adoptée par des fédérations du Conseil français du culte musulman (CFCM) en janvier.
« Ces deux textes sont liberticides avec pour seul objectif de mettre au pas l’islam et les musulmans de France, en les criminalisant de manière systématique », a dénoncé la Coordination dans un communiqué. Aux yeux des participants, ces textes « manifestent l’intention de renforcer l’autoritarisme de l’État par une nouvelle restriction des droits des musulmans vivant dans ce pays ».
« Aujourd’hui, défendre les musulmans, c’est nous défendre nous. […] La France se prétend patrie des droits de l’Homme, mais il y a partout des discriminations. Nous devons nous unir et lutter contre toutes les formes de discriminations », a déclaré Pierre Stambul, porte-parole de l’Union juive française pour la paix (UJFP). « Nous avons au quotidien une islamisation des débats et, face à cela, il faut y répondre par une réponse politique » pour lutter contre « l’islamophobie politique », a indiqué, pour sa part, Najib Azergui, fondateur de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF), qui veut se lancer dans la course aux régionales.
« Après la présidentielle de 2017, on ne pensait pas que ce gouvernement ferait la politique de Marine Le Pen, en instrumentalisant le terrorisme pour masquer son incompétence à gérer les crises sanitaire, sociale et économique », a-t-il déploré à l’AFP.