Un imam marocain de 35 ans, qualifié de "fondamentaliste" et de prêcheur de haine, est accusé d’avoir incité Mickaël Harpon à commettre la tuerie de la Préfecture de police de Paris. Objet d’une mesure d’expulsion en 2015, annulée par la Commission des Cartes de séjour, l’homme est aujourd’hui fiché "S".
Selon Le Parisien, il est soupçonné par certains députés d’avoir participé à la radicalisation de l’auteur de l’attentat, un fidèle de la mosquée de Gonesse où il officie.
Pour l’instant, l’imam, qui se défend contre toute relation avec Mickaël Harpon, n’est visé par aucune enquête des renseignements français, et ne figure pas parmi les deux contacts salafistes retrouvés dans son téléphone.
Il déclare sur France-info : "Jamais je n’ai été convoqué par la police, ni par les renseignements généraux, jamais". Si l’homme fait l’objet d’une fiche "S" et s’il a été souvent licencié des mosquées, cela n’a rien à voir avec ses discours radicaux, mais plutôt avec ses nombreuses incartades. Il paraît que l’argent est son point faible.
Le journal ajoute que l’imam a fait l’objet d’une mesure d’expulsion en 2015, pour sa situation irrégulière en France. La décision a été toutefois annulée, quand il a réussi à produire des justificatifs prouvant sa prise en charge de l’enfant de sa compagne. En 2019, il reçoit sa carte de séjour en France.