Selon son avocat Miloud Kandil, Idris Hasan, 33 ans, comparaîtra devant la Cour de cassation marocaine le 1ᵉʳ septembre, où il sera fixé sur son extradition vers la Chine, rapporte Hespress. Sur demande de Pékin, l’informaticien avait été arrêté par la police de l’aéroport Mohammed V de Casablanca le 19 juillet, parce qu’il « faisait l’objet d’une notice rouge émise par Interpol, en raison de ses soupçons d’appartenance à une organisation figurant sur les listes d’organisations terroristes ».
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Depuis, il est détenu à la prison de Tiflet. Interpol avait suspendu début août la notice rouge émise par la Chine à son encontre au motif que « de nouvelles informations ont été portées à l’attention du secrétariat général ». L’organisation avait donc entrepris un nouvel examen du dossier.
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Dans la foulée, Dilnur Reyhan, présidente de l’Institut ouïgour d’Europe avait, dans une correspondance adressée à Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc en France, demandé au gouvernement marocain de ne pas extrader Idris Hasan vers la Chine. « La situation terrible du peuple ouïgour a été largement documentée, attestée à la fois par les chercheurs et par les ONG, qualifiée officiellement de génocide par sept parlements dans le monde. […] Environ trois millions d’Ouïgours sont détenus dans des camps de concentration et prisons en raison de leur ethnicité et religion (musulmane) », avait-elle alerté.