L’ONG Human Rights Watch (HRW) demande aux autorités marocaines de ne pas extrader vers son pays, l’activiste saoudien Hassan Al Rabea, arrêté en janvier 2022 à l’aéroport de Marrakech. L’association évoque « un risque sérieux de détention arbitraire ».
« En raison de la torture endémique et des violations des mesures légales dans la justice saoudienne, le Maroc ne doit pas y extrader de force Hassan Al Rabea et risquer d’être complice des exactions saoudiennes », a déclaré Joey Shea, chercheur sur l’Arabie saoudite, dans un communiqué de HRW.
Le militant a été arrêté par les autorités marocaines alors qu’il tentait de se rendre en Turquie. Il est accusé de « travailler avec des terroristes pour les aider à quitter l’Arabie saoudite de manière irrégulière », indique le document.
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Les autorités saoudiennes avaient arrêté et exécuté en 2019 deux cousins d’Al Rabea pour des crimes présumés liés au terrorisme. Son frère aussi risque une peine de mort pour « terrorisme présumé ».
« Al Rabea appartient à la majorité chiite qui est victime d’une discrimination systématique de la part de l’État saoudien », précise la note. L’activiste saoudien séjourne actuellement à la prison de Tiflet, en attendant la décision de la Cour de cassation sur son extradition.