Le compte à rebours vient d’être lancé, il ne reste plus que dix jours avant le démarrage de l’opération transit 2009. Les réunions se sont succédé ces derniers jours pour la préparation de la mécanique devant accompagner le flux des arrivées des Marocains résidents à l’étranger et leur retour vers l’Europe.
L’un des points cruciaux sur lequel l’attention est portée reste la liaison maritime à travers le Détroit.
Lors de la dernière réunion de coordination tenue à Madrid par la commission mixte chargée de l’opération transit, il a été prévu que le nombre de navires qui vont assurer le transit sera de 27, soit une capacité totale de 56.000 passagers sur les différentes lignes reliant l’Espagne et le Maroc. Mais l’essentiel sera à la charge d’Algésiras et Tanger. C’est, en effet, ce dernier port qui supporte la plus forte charge pendant les trois mois que dure l’opération transit.
Afin de faciliter l’embarquement lors des périodes de forte affluence, il a été prévu d’adopter le principe d’interchangeabilité des billets entre les différentes compagnies maritimes. Cette pratique, même si elle tend à créer un oligopole économique avec des tarifs similaires, est tolérée car elle réduit les files d’attente et permet une circulation plus fluide, selon des responsables marocains. En effet, le flux atteint et dépasse selon les années les deux millions de passagers, des MRE arrivant ou partant, ce qui met à rude épreuve les installations portuaires, surtout à Tanger.
A noter que cette opération transit 2009 sera la dernière qui se fera à partir du port de Tanger. Dès septembre 2009, il est prévu que le port roulier de TangerMed entre en service et prenne le relais en matière de transport de passagers. Une nouvelle qui ne risque pas de déplaire aux MRE. Ces derniers ne manquent pas de critiquer l’exiguïté de l’actuel port de Tanger et la nécessité de traverser la ville avant de prendre la route vers leurs villes de destination. La nouvelle a, par contre, été mal accueillie par les opérateurs touristiques de la capitale du Détroit.
Le transfert va priver Tanger d’une bonne partie de sa clientèle de passage, préviennent les opérateurs. La plupart des visiteurs préféreront prendre l’autoroute plutôt que de faire une trentaine de kilomètres pour passer par Tanger, selon le Conseil régional du tourisme (CRT de Tanger). En été, les MRE constituent en effet une part non négligeable des clients de la ville. Il faudrait, peut-être, que les professionnels du tourisme leur proposent des packagings pour les inciter à effectuer ce passage dans la ville du Détroit.
Source : L’Economiste - Ali ABJIOU
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