Le lancement par l’Office national des chemins de fer (ONCF) d’une consultation pour la réalisation des travaux de génie civil et de superstructure sur les lignes conventionnelles marque une nouvelle étape vers la concrétisation du projet de...
L’ONCF a réalisé un chiffre d’affaires global de l’ordre de 2.72 MMDH au cours de l’exercice 2006 contre 2.56 MMDH en 2005, soit une hausse de 6.5%.
Cette évolution concerne le trafic de l’ensemble des activités de l’Office (trafic voyageurs, fret, phosphates). En effet, selon le rapport annuel de l’Office national des chemins de fer, le trafic voyageurs a connu une hausse de l’ordre de 12.3 % alors que le taux d’occupation des trains a augmenté de 5 points, passant ainsi de 53 % à 58 %. La même tendance haussière a été constatée au niveau du trafic des phosphates, quoique l’augmentation n’ait pas dépassé 0.4 %. Pour ce qui est du fret, si le tonnage a enregistré une baisse de 2.2 %, les recettes ont augmenté de 1.5 %.
Toujours selon le même rapport, pas moins de 23.5 millions de voyageurs se sont déplacés en train en 2006, soit une hausse de 12.3 % par rapport à 2005. Le même document souligne que "cette performance est le résultat d’une stratégie commerciale basée sur une offre de transport attractive et une bonne qualité de service".
Les recettes du trafic voyageurs ont ainsi atteint 887 MDH, soit une augmentation de 15 % par rapport à l’exercice précédent (769 MDH). Ces recettes ont constitué 32.6 % du chiffre d’affaires global de l’entreprise. Il y a lieu de préciser que cette progression s’inscrit dans le trend haussier enregistré depuis 2002 (+60%).
Le rapport de l’Office relève par ailleurs que l’activité fret a été marquée durant l’exercice 2006 par une bonne performance au niveau des secteurs des industries chimiques et du ciment. Cette évolution a atténué la baisse constatée dans les secteurs de l’agriculture et de l’énergie et qui est imputée, selon le même document, à des fluctuations conjoncturelles.
Le rapport indique aussi que l’ONCF maintient le cap de sa vision 2010 visant à assurer le transport de 10 millions de tonnes de fret. Un objectif somme toute réalisable vu qu’en 2006, il a assuré le transport de 7.73 millions de tonnes. Ce volume correspond à un chiffre d’affaires de 442 millions de DH, soit une progression de 1.5 % en recettes, mais une évolution négative de l’ordre de 2.2%. Cette légère régression s’explique selon le document par la baisse affichée dans les secteurs agricole, agroalimentaire et du bois.
En ce qui concerne l’activité phosphates, le rapport met l’accent sur "les performances considérables" de 2006. Le tonnage transporté a atteint 27.12 millions de tonnes, générant 4.64 milliards de tonnes-kilomètres (TK). Les recettes se sont élevées à près de 1.4 milliard de DH contre 1.35 milliard de DH en 2005, soit une hausse de 3.3 %. Le rapport précise que ce bon résultat a été atteint en dépit des difficultés techniques occasionnées par le doublement de la voie entre Nouasser et Jorf Lasfar et aux travaux de maintenance de la voie entre Sidi EL Aidi et Khouribga.
Toujours dans le cadre de l’activité phosphates, l’ONCF a entrepris en 2006 une série de mesures visant à accompagner l’OCP. Il s’agit notamment de la réalisation de la plateforme OCP de Jorf Lasfar. Une fois achevé, ce projet permettra d’améliorer la régularité des trains et de mieux répondre à la demande. Il s’agit également des travaux de la desserte ferroviaire de la nouvelle station de déchargement à Youssoufia qui sont achevés. Cette station permettra d’améliorer substantiellement le délai de déchargement des trains de phosphates en provenance de Benguérir.
Lignes à Grande Vitesse
Le développement de Lignes à Grande Vitesse (LGV) a constitué un des principaux volets ayant bénéficié de l’attention de l’Office en 2006.
Le point de départ de la réflexion engagée a trait à l’impact structurant qu’un tel projet devra avoir sur le secteur ferroviaire. Les efforts menés dans ce sens ont porté notamment sur la finalisation du schéma directeur du développement d’un réseau de Grande Vitesse au Maroc à l’horizon 2030.
L’Office dispose désormais de plus de visibilité quant au développement de ce nouveau système de transport dans notre pays.
Les efforts ont porté également sur l’actualisation et l’achèvement du dossier de faisabilité de la LGV Casablanca-Marrakech et sur le lancement d’études de faisabilité technique, économique et socioéconomique des LGV Settat-Marrakech, Casablanca-Tanger, Kénitra-Tanger et Marrakech-Agadir.
L’Office a lancé trois importantes études préalables à la phase de démarrage des travaux de construction de la première LGV Settat-Marrakech.
Le Matin - Abdelwahed Rmiche
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