Face à cette situation, la spécialiste Kamal Merhoum Filali, chef de service des maladies infectieuses au CHU Ibn Rochd a estimé que « certes la situation épidémiologique est stable, mais nous enregistrons depuis quelques jours une augmentation des cas de contamination. Cette évolution risque de se développer avec l’arrivée de l’hiver, la présence de Delta mais aussi avec Omicron qui se propage très rapidement. »
« Cette progression de cas peut s’accentuer avec le relâchement de la population, le non-respect des gestes barrières et le ralentissement de la campagne de vaccination », a-t-elle ajouté.
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Abondant dans le même sens, Mouad Mrabet, coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique du ministère de la Santé a déclaré : « Nous sommes devant deux semaines critiques. Si la campagne de vaccination ne reprend pas et si la population ne respecte pas les mesures barrières, le virus trouvera un terrain propice pour se développer. Ainsi, nous serons face à une nouvelle vague qui risque d’être virulente », rappelant qu’en cas de non-respect des gestes barrières, le gouvernement sera amené à renforcer les mesures restrictives comme ce qui a été fait dans plusieurs pays européens.
En revanche, selon lui, Omicron sera certes fréquent dans les jours à venir mais, pas dominant. Le spécialiste a évoqué les chiffres à l’échelle internationale, précisant que le variant deviendra de plus en plus fréquent mais pas assez dominant dans tous les pays du monde.
Actuellement, « ce variant représente 37 % au Royaume-Uni et 20 % aux États-Unis, seulement, la probabilité qu’il prenne le dessus est là » a-t-il noté, ajoutant que « dès que l’enregistrement du 1ᵉʳ cas d’Omicron au Maroc, nous avons avancé que sa propagation était fort probable mais pas au point de devenir dominant dans les 3 semaines à venir ».