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La femme et son mari âgé de 43 ans se disputent souvent, obligeant Kacem à mettre des écouteurs pour s’endormir. Cette nuit-là, vers 1 heure du matin, la femme n’en pouvant plus, a demandé de l’aide en tapant à sa porte. Elle était poursuivie par son conjoint, connu de la justice pour violences conjugales. « Quand j’ai ouvert, les deux sont tombés chez moi, par terre. Elle avait les mains ensanglantées », confie Kacem à Sud Ouest.
Alors que le mari violent essayait d’étrangler la femme avec ses cheveux, Kacem a tenté de lui bloquer la respiration, ce qui a permis à la victime de s’extraire de son agresseur et de se réfugier dans les toilettes. Pendant ce temps, Kacem qui entendait crier leur fillette de 5 ans, allait la récupérer quand l’homme lui a porté un coup de couteau au torse. « Quand elle m’a demandé de l’aide, elle ne m’avait pas dit qu’il avait un couteau. J’ai récupéré la fillette et je ne me suis pas rendu compte que je saignais », raconte l’octogénaire.
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Le mari, sous stupéfiant, finit par tomber dans les escaliers. Kacem prévient les pompiers qui arrivent rapidement. « Heureusement qu’il n’avait pas un grand couteau, car il a eu huit points de suture. Mon père n’a pu reprendre le volant qu’il y a trois semaines. Il a aussi eu des séquelles psychologiques : pendant un mois, il n’arrivait plus à dormir », confie Aisha, son aînée. « Je l’ai fait pour la petite. Depuis, elle m’appelle papi. Elle est trop mignonne », ajoute Kacem.
Kacem a été honoré pour son geste héroïque. « Un adjoint municipal était passé nous dire qu’il fallait marquer le coup il y a quelque temps, mais on ne s’y attendait pas, cela fait plaisir », affirme le Marocain qui a reçu une médaille et un certificat d’honneur à la sous-préfecture. La jeune femme qu’il a sauvée ne cesse de le remercier. Le mari violent, lui, a été condamné à un an et demi de prison.