
Retailleau "humilie" la Grande Mosquée de Paris
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Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, également engagé dans la course à la présidence du parti Les Républicains, a présenté ce jeudi les orientations de sa politique migratoire lors d’une conférence. Il a affirmé vouloir une politique de « rupture » et a annoncé plusieurs « prochains chantiers » sur ce sujet.
Une mesure immédiate concernera l’accès à la nationalité française : le ministre a déclaré qu’une circulaire serait envoyée « très prochainement » aux préfets pour en durcir les conditions. Rappelant sa position selon laquelle « le droit de séjour est une faveur qu’on accorde à un étranger régulier sur le sol français », Bruno Retailleau a indiqué que cela justifiait que « on y [mette] des conditions ». Il a également évoqué une future hausse du niveau de français requis pour l’obtention d’un titre de séjour, une disposition déjà prévue par la Loi Darmanin pour une entrée en vigueur au 1ᵉʳ janvier 2026.
Concernant la régularisation des travailleurs en situation irrégulière par le travail, la publication de la liste des métiers dits « en tension » est attendue. François-Noël Buffet, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, a précisé que cette liste, prévue par la dernière loi immigration, serait publiée « avant l’été ou au plus tard en septembre ».
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Sur le volet diplomatique, Bruno Retailleau a annoncé un déplacement au Maroc ce week-end « pour consolider les avancées […], notamment sur les laissez-passer consulaires ». Concernant l’Algérie et la question des réadmissions de ressortissants expulsés, il a indiqué « qu’il jugera aux résultats », ajoutant que pour « l’instant », « il n’y a pas du tout de retour à la normale ».
Le ministre a par ailleurs présenté des chiffres relatifs à l’immigration. Il a fait état d’une baisse des régularisations de « 20 % » depuis la diffusion d’une circulaire le 23 janvier demandant aux préfets de serrer la vis. Le ministère rapporte également une hausse du nombre d’« éloignements forcés » (+ 9 %) et d’« éloignements aidés » (+ 15 %) entre octobre 2024 et février 2025.
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