Un parlementaire du parti de l’Istiqlal vient d’appeler Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, à agir pour combattre les attaques racistes répétées ciblant les Marocains résidant à l’étranger (MRE).
L’intégration des musulmans en Belgique revient au devant de la scène depuis les derniers événements de Verviers et l’interpellation de plusieurs djihadistes, dont quelques uns d’origine marocaine. Un sociologue a répondu au journal La Dernière Heure sur les obstacles à l’intégration des Marocains.
Pour Felice Dasseto, sociologue émérite de l’UCL, il existe actuellement plusieurs obstacles à l’intégration des Marocains, mais aussi des Trucs en Belgique.
• 1 Les premières générations des immigrés marocains et turcs sont arrivées pendant la crise qui commençait en Europe, ce qui a compliqué, selon les sociologue, leur intégration.
• 2 La culture patriarcale de ces immigrés compliquent quelque peu leur intégration dans leur pays d’accueil. « Cela rend l’intégration plus compliquée, notamment lorsqu’il s’agit d’accepter l’émancipation de la femme. »
• 3 Un certain nationalisme qui pousse certains pays d’immigration, comme le Maroc ou la Turquie à « faire savoir qu’il n’abandonnera pas ses populations émigrées. »
• 4 La globalisation est également un autre obstacle pour le spécialiste de l’intégration musulmane en Belgique. « Les facilités de transport, la télévision,… sont autant d’éléments qui permettent aux citoyens de conserver des liens culturels et identitaires très forts avec leur pays d’origine. »
• 5 Depuis les années 80, il y a une régression de l’intégration des musulmans en Belgique. La faute à l’extension de « l’islam prôné par les Frères musulmans et le salafisme ».
La réaction de Felice Dasseto fait suite à la diffusion en Belgique d’une nouvelle émission, « Dossiers tabous », qui dans son premier numéro est revenue sur l’échec de l’intégration en Belgique. Il était inopportun, selon pour bon nombre d’observateurs, de diffuser cette émission une semaine seulement après les événements de Verviers.
Le sociologue, dans sa conclusion, demande aux politiciens d’investir dans le milieu scolaire et de ne pas « se contenter de constater les difficultés ».
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