L’affaire remonte au 8 janvier 2019. Les enquêteurs de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTRIS) ont découvert, lors du contrôle d’un camion à Marguerittes, sept "valises marocaines" contenant 234 kg de résine de cannabis et 21 kg d’herbe dans quatre sacs soigneusement cachés au milieu d’une cargaison de tomates, rappelle Midi libre.
Depuis le Perthus, les enquêteurs suivaient ce camion immatriculé au Maroc et qui avait transité par l’Espagne. Le camion arrive à Saint-Jean-de-Vedas, quitte l’A9, se retrouve sur une zone isolée et non éclairée, puis disparaît. Le conducteur Mohamed Belal était en compagnie d’un ami, Mostafa Znagui. Tous deux avaient été interpellés par la police.
"Je me suis trompé de direction, affirme Mohamed Belal lors de sa comparution, mardi, devant la chambre correctionnelle à Nîmes. Je pensais que je transportais des tomates. Je ne savais pas qu’il y avait du cannabis dans le camion." La cargaison de tomates devait être livrée à Perpignan. Mais les deux hommes ont reçu un appel leur demandant de poursuivre leur route jusqu’aux Pays-Bas, déclare Mohamed Belal.
Le représentant du parquet a requis trois ans de prison contre chacun des prévenus, précise la même source. Leurs avocats Adil Abedalloui et Laura Fabre ont réussi à obtenir la relaxe pour les faits d’acquisition, d’offre ou de cession, et d’emploi de produits stupéfiants. Le verdict tombe : Mohamed Belal et Mostafa Znagui ont écopé des peines respectives de trois ans de prison et deux ans et six mois de prison pour le transport et la détention de stupéfiants.