
Afin de valoriser des produits de saison et du terroir français, le groupement Les Mousquetaires, qui chapeaute les enseignes Intermarché et Netto, a pris une décision radicale : bannir les fraises et les cerises de ses étals durant les mois de...
Le Maroc et l’Union européenne viennent de signer un nouvel accord agricole. Un avant-goût de ce rapprochement avait déjà été donné lors de l’accès de Bruxelles à la requête marocaine concernant le relèvement de son quota de tomates.
Entré en vigueur en mars 2000, l’accord d’association entre le Maroc et l’Union européenne trébuchait toujours sur le volet agricole. La signature, le 25 octobre 2003, d’un accord agricole entre les deux partenaires vient de mettre fin à trois ans d’aller-retour mais aussi de blocage et d’interruptions parfois inopinées des négociations. Le choix des négociateurs ayant discuté ce deal y est certes pour quelque chose. Celui du calendrier aussi. Après l’entrée en scène d’un accord parallèle entre le Maroc et les USA, contenant lui aussi une forte composante agricole, et un redéploiement de la machine diplomatique européenne en faveur d’un règlement définitif de ce volet, les signes avant-coureurs étaient bien là. Il fallait surtout s’y attendre, compte tenu de l’évolution du dossier de la tomate entre Rabat et Bruxelles au début de ce mois. L’UE avait accédé à la requête marocaine concernant le relèvement du contingent d’exportation de la tomate vers ses marchés. Le contingent est passé à 190.000 tonnes pour cette campagne, avec une augmentation de 10.000 tonnes chaque années pour les quatre prochains exercices. Soit un total de près de 220.000 tonnes d’ici 2007.
C’est ce même dossier de la tomate qui est à l’origine d’un grincement de dents chez les exportateurs marocains. La clause de sauvegarde en cas d’une concurrence trop forte et protégeant l’accès au marché européen est d’ores et déjà assimilée à une barrière parallèle. Le Maroc peut ériger une autre sur d’autres produits.
Par ailleurs, le virulent lobby des producteurs espagnols a pratiquement basculé vers une position d’encouragement des exportations de leur frères ennemis marocains. Les enjeux de l’interdépendance entre les deux pays sont de plus en plus complexes, et ce, d’autant plus que la partition n’est plus uniforme. Elle se joue aussi sur d’autres notes : émigration clandestine, pêche, Sahara et investissement direct au Maroc...
Al Bayane
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