
En 2022, le Maroc a enregistré un pic historique dans les recettes issues des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE), atteignant 110,7 milliards de DH, soit une progression de 16 % par rapport à 2019, d’après le dernier rapport de...
Plus de 4 milliards d’euros (47 milliards de dirhams) ont été transférés dans le royaume en 2006 par les 2,5 millions de MRE (Marocains résidents à l’étranger). Un volume qui a plus que doublé durant les six premiers mois de 2007.
Autre signe de fidélité à leur pays : 86,4 % de ces MRE envisagent de rentrer. Ce dernier chiffre a de quoi surprendre, l’actualité faisant plus souvent état des noyades de jeunes qui tentent désespérément de gagner l’eldorado européen.
Il y a donc bel et bien un retournement de tendance, du moins parmi les 7 000 étudiants et jeunes diplômés marocains installés à l’étranger et regroupés dans l’association Maroc-entrepreneurs, qui a réalisé cette enquête au début de l’année. La « matière grise » partie se former en Europe ne serait donc pas perdue pour le royaume, car elle perçoit comme des signes d’espoir la concrétisation de nouveaux projets et l’émergence de dirigeants jeunes et instruits.
Reste que les craintes concernant le fonctionnement de la sphère économique tempèrent cet optimisme. « L’affairisme du Palais transforme l’Etat de droit en leurre et l’absence de transparence en règle », s’agace un entrepreneur. Du coup, corruption, clientélisme et favoritisme ont la vie dure.
Comment impliquer davantage les MRE dans le développement du royaume sans changer cette donne ? L’enjeu est décisif quand leurs transferts d’argent - première ressource en devises du Maroc jusqu’en 2005 - sont aujourd’hui à peine devancés par les revenus tirés du tourisme.
Libération.fr - José Garçon
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