S’exprimant, lundi après-midi à Dreux (Nord-Ouest de la France), lors d’une rencontre avec les anciens résistants et anciens membres de l’Armée de Libération ainsi que des anciens combattants, M. El Ktiri a relevé que la préservation de la mémoire nationale constitue à la fois une mission et un devoir qui doivent être continuellement assumés par les générations ayant vécu cette épopée historique en vue léguer ses valeurs et ses enseignements de richesse morale aux générations montantes.
Accompagné de M. Mohamed Ajar Saïd Bounailat, président du Conseil national provisoire des anciens résistants et anciens membres de l’Armée de Libération, M. El Ktiri a signalé que sa tournée en France s’inscrit dans le cadre d’un programme de rencontres d’information avec les fidèles sujets de S.M. le Roi Mohammed VI établis dans l’Hexagone.
Après avoir rappelé l’appel historique de feu S.M. Mohammed V, le 13 septembre 1939, aux Marocains de s’engager aux côtés des Alliés dans le combat contre le nazisme et le fascisme, le Haut commissaire a fait savoir que cet appel constitue "une date phare" et avait eu de "larges échos" auprès de la population marocaine qui a répondu en masse alors que le Royaume était encore sous protectorat.
Les combattants marocains ont sué sang et eau sur tous les fronts et fait preuve de bravoure, de dévouement et d’abnégation pour que la France retrouve sa liberté et son indépendance, a-t-il ajouté, soulignant que ces sacrifices exigent à la fois un devoir de mémoire et toute la considération, la sollicitude et l’estime à l’égard de cette frange de la population marocaine pour les services rendus.
La communauté marocaine établie en France à l’époque a joué un rôle très important dans le soutien à la résistance et à l’Armée de Libération comme elle a contribué efficacement au processus de recouvrement de l’indépendance nationale, a-t-il dit.
S’adressant aux anciens combattants marocains résidant dans le département d’Eure-et-Loir qui sont au nombre de 80, M. El Ktiri a rappelé que le Maroc a été élu, en mai 2001 à Abuja (Nigeria), président de la Commission permanente des Affaires africaines qui relève de la Fédération mondiale des anciens combattants (FMAC).
A ce titre, a-t-il poursuivi, le Haut commissariat s’est employé depuis lors à défendre le dossier de décristallisation des pensions qui constitue une préoccupation majeure et un souci permanent pour les anciens combattants aussi bien Marocains qu’Africains.
Le dossier de dégel des pensions a été traité de différentes manières et il a fallu un arrêt à une requête introduite par un ancien combattant sénégalais pour que le gouvernement français s’attelle à résoudre ce dossier en étroite collaboration avec le Haut commissariat qui a accompagné toutes les démarches entreprises en ce sens, a-t-il fait remarquer.
M. El Ktiri a, à cet égard, rappelé la visite de travail au Maroc de M.
Hamlaoui Mekachera, ministre français des Anciens combattants, en février 2004, au cours de laquelle une convention de coopération et de partenariat a été conclue entre le Haut commissariat et le ministère français.
Ledit accord porte notamment sur toutes les formes de coopération bilatérale en plus de la question de dégel des pensions, a-t-il précisé.
Fort de la confiance renouvelée en le Maroc par la Commission permanente des Affaires africaines, au cours de sa 13e session tenue en mai 2004 à Rabat, le Haut commissariat a poursuivi les négociations avec les pouvoirs publics français qui se sont engagés résolument dans la voie de règlement de ce dossier pour qu’il répond aux attentes des anciens combattants, a-t-il noté.
Le Matin