« La reprise du trafic maritime de passagers entre Algésiras et le Maroc, après deux ans de fermeture en raison de la crise sanitaire, risque d’entraîner cet été un afflux massif de citoyens marocains qui serait difficile à gérer par la police d’Algésiras qui souffre d’un manque cruel de personnel, aggravé par le départ massif d’agents lors des dernières affectations du fait des conditions de travail difficiles au Campo de Gibraltar », explique le syndicat dans un communiqué cité par Europa Sur.
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Jupol assure que « plus de 100 policiers partiront du commissariat d’Algésiras », ceci en raison du « surcroît de travail et des promesses non tenues du gouvernement… », rappelant que le commissariat d’Algésiras avait dénoncé depuis des années un déficit de 300 agents. C’est pourquoi le syndicat exhorte le ministère de l’Intérieur à « agir en envoyant en urgence les renforts nécessaires pour répondre aux besoins en personnel du commissariat d’Algésiras ».
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De façon précise, il invite le ministère à créer « de manière urgente et exceptionnelle une unité spéciale pour la frontière maritime d’Algésiras », soulignant que l’affectation temporaire de personnel prévue est insuffisante pour faire face au flux de MRE attendu pour l’Opération Marhaba 2022. A tout le moins, il faudra « doubler les effectifs » pour gérer cet important mouvement de personnes entre l’Europe et le Maroc via Algésiras qui est une « frontière européenne et doit être traitée comme telle ».