MRE : entre lenteur administrative et la lourdeur des organismes bancaires

5 août 2004 - 12h11 - Maroc - Ecrit par :

La lenteur administrative et la lourdeur des organismes bancaires sont les principales difficultés rencontrées par les investisseurs Marocains Résidant à l’Etranger (MRE) ayant décidé de faire bénéficier leur pays d’origine de leurs expériences acquises à l’étranger, selon le magazine mensuel de la TVM "EchoEco" qui a consacré son édition de mercredi soir au thème "MRE : Obstacles et persévérance".

Selon le magazine, plusieurs de ces investisseurs, qui rentrent au Maroc après des expériences réussies dans leur pays d’accueil, évoquent des difficultés qui retardent la concrétisation de leurs projets.

En dépit des difficultés rencontrées, le magazine cite des cas d’investisseurs persévérants qui ne se sont pas découragés mais, au contraire, ont exprimé leur détermination à continuer jusqu’au bout leur aventure.

"EchoEco" a, en outre, évoqué l’exemple d’un ressortissant qui a monté et réussi son projet grâce au crédit accordé par une banque créée spécialement pour la promotion et le financement des investissements MRE au Maroc, en l’occurrence "Bank Al Amal".

Selon les responsables de cette banque, l’acceptation des projets présentés doit répondre à certains critères notamment le profil du promoteur, la viabilité et l’importance du projet, assurant que tous les dossiers sont soigneusement étudiés.

Quant au retard enregistré dans le déblocage de crédits bancaires, souvent évoqué par les investisseurs, les responsables de cette banque les imputent aux promoteurs qui ne remplissent pas généralement les conditions nécessaires.

La banque, ont-ils précisé, a participé depuis 14 ans à la création de quelque 700 projets ayant permis la création d’environ 19.000 emplois. Ces projets ont nécessité un financement bancaire global de 5,6 milliards de DH dont 1,5 milliard apport de Bank Al Amal.

Par ailleurs, le magazine indique que le potentiel d’investissement des MRE est en forte croissance, rappelant que leurs transferts de fonds ont dépassé les 34 milliards de Dh en 2003.

Citant une enquête menée par la Fondation Hassan II pour les MRE, "EchoEco" fait état de l’émergence d’une élite parmi cette population marocaine établie à l’étranger qui constitue un vivier de compétences et de savoir-faire disposé à contribuer au développement économique de son pays.

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