
Une nouvelle circulaire a été adressée aux conservateurs de la propriété foncière au sujet du paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) relative aux biens d’investissement.
Iskane Expo a revu sa stratégie pour sa seconde édition. Le salon, qui s’est déroulé du 22 au 25 mai à la foire de Casablanca, a fait la part belle au moyen et haut standing, tout en introduisant la dimension internationale. En effet, cette année, des promoteurs français, espagnols, tunisiens et du Golfe sont venus exposer leurs offres.
« Cette année, nous avons eu des visites plus qualitatives que quantitatives », souligne Abdelhamid Ababou, directeur de projet du salon. « Il y a eu plus de ciblage, nous avons visé des personnes intéressées par l’achat d’une résidence principale et secondaire. Ce qui fait qu’on a eu peu de gens qui venaient pour flâner ».
Et, apparemment, cette stratégie a porté ses fruits, puisque bon nombre d’exposants ont conclu affaire. Il n’y avait que l’embarras du choix en agences et promoteurs immobiliers (Al Omrane, CIH, Capital Foncier), organismes de crédit ( Caisse centrale de garantie, Wafa Immobilier), et autres banques (BMCE Bank, BCP, Crédit du Maroc). Certains exposants, comme Marina d’Or, ont été tout le temps débordés. D’autres, comme les jeunes investisseurs du nord du Maroc, s’attendaient à de meilleurs résultats. « Il y a eu peu de concrétisations d’achat », selon Rachid Ayyad, gérant du stand. « Mais il y a eu au moins de la communication avec les visiteurs, au sujet de nos produits. Les Marocains sont plus intéressés par les résidences secondaires dans le sud. Dans le nord, 30% des acquéreurs sont des étrangers ».
Les principales nouveautés cette année ont été la présence d’acteurs parallèles au secteur de l’immobilier, mais dont le rôle n’est pas souvent mis en lumière. Ainsi, un hommage a été rendu à l’Association des femmes architectes du Maroc (AFAM), présidée par Nadia Bouayad Guessous, qui œuvre pour faire sortir ses consoeurs de l’ombre. Cette association, qui existe depuis 2004, compte actuellement 44 adhérentes venant des secteurs public et privé. Les travaux de certaines d’entre elles étaient d’ailleurs exposés. « Notre première préoccupation est la communication », nous confie-t-elle. « La femme architecte est adhérente à l’ordre de la profession, elle a de grandes capacités ». Nadia Bouayad a tenu, dans le cadre du salon, une conférence autour du thème « Habitat social, quel vécu ? ». Le débat a porté sur l’importance de l’implication du citoyen dans l’aménagement de son espace, ainsi que dans les décisions administratives le concernant.
Autre invité discret, la Chambre nationale du notariat moderne au Maroc, dont la présence au salon visait notamment à démystifier le rôle tenu par leur profession dans les transactions immobilières. Nadia El Gaouzi El Hafed, notaire, a particulièrement insisté sur l’importance de ce dernier. « Le notaire est un partenaire incontournable, dont on a besoin au moins une fois dans sa vie. C’est un conseiller juridique, fiscal, qui contribue à régler des problèmes et à éclaircir des situations difficiles pour le client ».
Le crédit immobilier en vogue
Le crédit immobilier a plutôt le vent en poupe au Maroc. Selon Bank Al-Maghrib, à fin janvier 2008, une croissance de 44,8% a été enregistrée par rapport à la même période l’année précédente. Le montant du crédit à l’immobilier a représenté 107,82 milliards de DH, et celui du concours à l’économie a avoisiné les 439,18 milliards de DH, soit un taux de contribution de 24,55%.
Les investissements directs étrangers à l’immobilier ont atteint une part de 7,3 milliard de DH en 2007, contre 4,1 milliards de DH en 2006, selon les chiffres avancés par l’Office des changes.
Quant aux crédits accordés dans le cadre du Fogarim (Fonds de garantie pour les revenus irréguliers et modestes), jusqu’au 5 mai 2008, ils ont atteint un montant de 5,07 milliards de DH de prêts accordés.
Source : L’Economiste - Adam Berrada
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