"Les mouvements de contestation se sont calmés progressivement au Maroc", a déclaré le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, à la chaîne satellitaire Al Arabiya. D’après lui, le 20 février est plutôt "un phénomène social qu’un mouvement organisé, qui refuse de dialoguer".
"Les protestations ont presque pris fin, si ce n’est quelques dépassements enregistrés dans certaines régions du pays, (...), les citoyens marocains ont réagi raisonnablement et avec prudence face aux manifestations qui secouent le pays depuis plus d’un an", a affirmé Abdelilah Benkirane dans une interview exclusive accordée à Al Arabiya la semaine dernière.
"Toutefois, en cas de dérive sécuritaire, comme c’était le cas à Bni Bouâyach, au Nord-Ouest du pays, où des manifestants ont bloqué les routes, les autorités se doivent d’intervenir car elles représentent tous les citoyens", a souligné Benkirane selon qui aucune violence n’a été enregistrée à ce titre.
D’après le Chef du gouvernement, les Marocains sont sortis manifester le 20 février 2011, pour revendiquer des réformes et faire comprendre que le Maroc était lui aussi concerné par ce qui se passe dans le monde arabe.
Le Roi Mohammed VI a réagi en annonçant de profondes réformes dans son discours du 9 mars 2011. Ces réformes ont donné naissance à une nouvelle Constitution et un gouvernement disposant de larges prérogatives, conclut Benkirane.