Sid Ahmed Al Batal, a été enterré ce mercredi dans la région de Tindouf, rapporte EFE. Né à Tan-Tan au Maroc, à 300 kilomètres de Laâyoune, il fut le premier directeur de la sécurité militaire du Front Polisario et a occupé divers postes ministériels (Information, Éducation, Santé publique et Équipement) et militaires, malgré sa cécité survenue dans les années 1980 après une bataille contre les forces marocaines.
Al Batal « s’est engagé dans la lutte lors des premiers préparatifs de la révolution contre la présence coloniale au Sahara occidental et a consacré sa vie pour atteindre ses objectifs », a indiqué la présidence de la RASD dans un communiqué de presse. Une semaine de deuil national a été décrétée à partir de ce jeudi 27 mai 2021.
Ce membre fondateur du Front Polisario avait été accusé en 2016 par la Cour nationale espagnole des crimes de génocide, meurtre, torture et disparitions commis dans les camps de Tindouf, après une plainte déposée en 2012 par l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (ASADEDH). La plainte concernait 28 membres du Front Polisario dont son leader, Brahim Ghali, actuellement admis à l’hôpital de Logroño en Espagne, ainsi que de hauts responsables du gouvernement algérien.