Mohcine Iajour, ce fugueur notoire, se rappelle à notre bon souvenir. Il était bien tranquille, quelque part en Suisse, dans son doux exil (très volontaire). On avait fini par l’oublier. Et c’était tant mieux pour tout le monde. Mais le voilà qui débarque sans crier gare.
Personne, bien sûr, ne peut empêcher un Marocain « repenti » de retourner au pays quand il le désire. Mais le problème, c’est qu’il est venu, soutient-il, pour l’équipe olympique qui avait à disputer un match purement formel contre son homologue de Guinée. Mais une fois sur place, on lui a fait savoir qu’il n’était pas concerné et qu’il ferait mieux de retourner là d’où il était venu. Du n’importe quoi !
Qui donc a pris la peine de le convoquer sans coordonner avec qui que ce soit ? Et comment peut-on se permettre de réintégrer en équipe nationale quelqu’un qui a fait faux-bond à son équipe, tel un vulgaire « herrag » et qui, par là même, a lâché de son plein gré l’équipe nationale olympique.
Un autre ex-olympique, Youssef Rabeh, en l’occurrence, était allé jusqu’à se débarrasser de son brassard de capitaine et du maillot de l’équipe nationale en plein match officiel. C’est pour le moins étonnant que son entraîneur de l’époque et actuel entraîneur intérimaire de l’équipe nationale « A » se dise prêt à le rappeler en sélection pour peu qu’il pr résente ses excuses à la fédération. Non, mais c’est à tout un pays qu’il a à rendre des comptes !
Notre football serait-il si indigent en talents, au point d’en recourir aux joueurs à problèmes ? Il y a quelques jours, le président du grand WAC s’en est pris au GNF et à la fédération pour qu’un Brazi soit gracié, derby oblige ! Ainsi le grand Wydad dépendrait d’un seul joueur connu pour ses agressions répétées à l’encontre des adversaires.
Source : Libération - Mohamed Benarbia