Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a récemment confié avoir demandé à plusieurs reprises au roi Mohammed VI de le démettre de ses fonctions de Chef du gouvernement.
Mohammed VI a décidé de recevoir, dans les jours qui viennent, les dirigeants des partis politiques marocains, dans la perspective de la désignation du futur Premier ministre, a annoncé lundi le Palais royal.
A la lumière des résultats définitifs de l’élection de la nouvelle Chambre des représentants, Mohammed VI a décidé d’accorder, dans les jours qui suivent, des audiences aux dirigeants des partis politiques.
Ces audiences s’inscrivent dans la perspective de la désignation, par le souverain marocain, du Premier ministre qui lui proposera les membres du prochain gouvernement, qui sera nommé conformément aux dispositions de l’article 24 de la Constitution.
En vertu de cet article, le roi nomme le Premier ministre. Sur proposition de ce dernier, le souverain nomme les autres membres du gouvernement. Une fois nommé, le Premier ministre doit mener les consultations pour former un gouvernement s’appuyant sur une majorité parlementaire.
Le parti de l’Istiqlal est en position de former le nouveau gouvernement au lendemain de sa victoire aux Législatives marocaines, alors que les islamistes du Parti de la justice et du développement, arrivés en deuxième position, devraient rester dans l’oppostion.
L’Istiqlal a annoncé récemment qu’il maintient son alliance avec le parti de l’Union socialiste des forces populaires, grand perdant du scrutin, dans le cadre de la "Koutla". La Koutla, alliance créée en 1992 sous le règne de Hassan II, est composée de l’Istiqlal, de USFP et du Parti du progrès et du socialisme. En 2002, la Koutla s’était alliée avec deux autres partis de centre-droit, le Mouvement populaire et le Rassemblement national des indépendants pour constituer l’actuelle équipe gouvernementale.
Agence Panafricaine de Presse
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