Je « demande pardon à tout le monde […] je regrette. […] Je ne l’aurais pas fait si je n’avais pas été alcoolisé », a déclaré le Marocain soupçonné d’avoir porté les coups de couteau mortels. Il est en prison depuis 2018. Lorsque son oncle présent à la barre a évoqué son douloureux passé, il a fondu en larmes, rapporte France Bleu. Il n’a connu son père qu’à l’âge de 8 ans. Ils avaient quitté le Maroc pour la France. Sa mère, enceinte décède.
Trois autres personnes seraient impliquées dans le meurtre de Mohammed Alillou survenu en juillet 2018, rue des Fontaines à Bergerac. Ce jour-là, une bagarre avait éclaté entre les quatre hommes et la victime. Tout comme le principal accusé, les trois autres ont exprimé leurs profonds regrets. Selon eux, ce malheureux événement et leur incarcération (un d’entre eux n’est pas écroué) sonne comme un « déclic ». L’enquêtrice note d’ailleurs « une grosse leçon de vie ».
L’avocat des parties civiles ne croit pas aux regrets que les accusés ont exprimés. Elle ne croit pas non plus au « déclic » dont ils ont parlé. « Penser que la mort de Mohammed Alillou a été salvatrice pour les accusés, je n’y crois pas une seconde », a-t-elle dit, ajoutant qu’« il ne va pas falloir trop s’engouffrer dans cette faille de la rédemption du fait de la mort de Mohammed Alillou. »
La cour d’Assises de Dordogne va rendre son verdict, vendredi.