Après une première et brillante participation du Maroc à la Kings League World Cup, Ilyas El Maliki, le capitaine des Lions de l’Atlas, a tenu à témoigner sa gratitude au roi Mohammed VI, au président de la Fédération royale marocaine de football...
Dans une tribune au journal français, Le Monde, la journaliste Aïcha Akalay décrypte les 20 ans de règne du Roi Mohammed VI. Elle salue quelques avancées significatives du Royaume mais admet que le Souverain "n’a pas encore pu répondre aux aspirations de progrès social des Marocains". Vingt ans plus tôt, celui-ci déclarait : "Je ne vous promets pas de réussir, mais je vous promets d’essayer".
"Vingt ans après son arrivée sur le trône, Mohammed VI n’a pas encore pu répondre aux aspirations de progrès social des Marocains", écrit la journaliste Aïcha Akalay. Elle rappellera d’ailleurs le mea culpa du Roi, qui s’est exprimé, en ces termes, il y a de cela deux ans : "Nous constatons avec contrariété que, dans certains secteurs sociaux, le bilan et la réalité des réalisations sont en deçà des attentes. N’a-t-on pas honte de signaler que ces résultats sont le fait du Maroc d’aujourd’hui ? "
Aïcha Akalay a fait remarquer que, si le Souverain n’a pas encore pu trouver la bonne formule pour assurer le progrès social à son peuple, cela est dû "aux contradictions de son propre système". "En confondant la stabilité politique et l’immobilisme institutionnel, les pouvoirs publics, explique-t-elle, ont ignoré l’impatience de la population à voir ses attentes sociales satisfaites". De même, l’affaiblissement des corps intermédiaires, plus précisément, des partis, des syndicats et des médias, a été accéléré par la méfiance du pouvoir vis-à-vis de ces possibles espaces de liberté et d’exercice de la citoyenneté.
Cependant, tout porte à croire que "la sclérose de l’Etat, héritée de l’époque d’Hassan II, est une maladie incurable".
Pour réussir, sur le plan social, la journaliste suggère au Roi de "revoir les politiques publiques, qui alimentent un capitalisme rentier au détriment d’une économie de marché productive et génératrice de richesses pour le plus grand nombre".
"Pour le bien des Marocains, la monarchie doit intégrer les vertus du partage dans la gestion de la chose publique. Un long processus qu’aucune baguette magique ne rendra aisé", conclut-elle.
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