Invité dans l’émission « +d’Actu » sur BX1, Nabil Boukili a dénoncé la procédure qui a conduit au retrait, en octobre dernier, du permis de séjour de Mohamed Toujgani, imam de la grande mosquée Al Khalil à Molenbeek, ainsi qu’à son expulsion. « Ce que je trouve contestable dans cette histoire, c’est la procédure qui a abouti au retrait de permis de Monsieur Toujgani », a soutenu le député au parlement fédéral, jugeant la décision « arbitraire ».
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« En tant que démocrate, je vis dans un État de droit et je veux que l’État de droit soit respecté… Il y a une justice qui peut trancher sur ces questions. Aujourd’hui, dans cette situation-là, la justice ne peut pas trancher. C’est une décision arbitraire du secrétaire d’État. », a expliqué Nabil Boukili, déplorant l’absence de « contradictoire » dans la procédure. « L’accusé n’a pas eu la possibilité de se défendre. […] Aujourd’hui, on ne sait pas si cette interdiction de séjour est valable, parce qu’on n’a pas les éléments », précise-t-il.
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Sans parti pris, le député appelle au respect de l’État de droit. « S’il y a des propos qui sont injurieux, qui sont condamnables, ils doivent être sanctionnés, mais pour ça, il y a des procédures légales dans un État de droit, et il faut que ces procédures soient respectées ; ça veut dire qu’il y a un juge qui fait une enquête, une instruction et prend une décision à la fin », a indiqué le député Nabil Boukili qui demande à l’État de fournir plus de moyens à la justice pour plus d’efficacité.