La relation entre la France et le Maroc, après une période de tensions, semble se diriger vers un apaisement et cela pourrait même aboutir à la visite au royaume du président Emmanuel Macron très prochainement.
Le salafiste Mohamed Fizazi, condamné après les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca à 30 ans de prison, pour sa présumée influence idéologique sur les responsables des attentats, a dirigé la prière du vendredi dans la mosquée où il officie à Tanger, en présence du Roi Mohammed VI.
"Est-ce que je dirigerai la prière en présence du Roi Mohammed VI, Inchaallah" ? , s’était interrogé le cheikh salafiste sur son mur Facebook la semaine dernière. Jeudi, on lui a annoncé que le monarque en personne allait assister à son prêche du vendredi à la mosquée Tarik Ibn Ziad de Tanger, mais il avait refusé de le confirmer.
Le sujet de la "khotba" (prêche) était la paix sociale et économique en Islam. Après la prière, le Roi Mohammed VI s’est dirigé vers l’Imam salafiste, l’a salué et échangé quelques mots avec lui, avant de quitter la mosquée.
"Il est modeste, humain, et vous ne pouvez vous en rendre compte que si vous vous approchez de lui. Pourtant, il est l’autorité suprême du pays", souligne Mohamed Fizazi dans une déclaration faite au quotidien Akhbar Al Yaoum.
L’homme qui était l’un des symboles de la salafia jihadia avait passé 9 ans en prison, avant d’être gracié par le Roi Mohammed VI. D’après Fizazi, "le destin a voulu que le Souverain passe près de cette mosquée, et dit à ceux qui l’accompagnaient "je veux prier dans cette mosquée".
On lui répond que c’est Fizazi qui y officie, mais le monarque ne change pas d’avis pour autant, raconte le cheikh salafiste. Certaines sources rapportent que l’Imam a dit au Roi : "merci Moulay, sans vous je serai encore derrière les barreaux".
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