Le Polisario se plaint de l’utilisation par le Maroc de drones chinois contre ses milices dans le Sahara.
La ministre espagnole des Affaires étrangères, Ana Palacio a promis, vendredi à Rabat, de vérifier si des violations de la convention de Genève sur les prisonniers de guerre ont été commis contre des soldats marocains détenus à Tindouf (sud-ouest algérien) par le front Polisario.
"Je vous donne l’engagement de vérifier cette information et de prendre les mesures logiques si tel était le cas", a affirmé Ana Palacio, en réponse à une question, dans un entretien à la télévision marocaine 2 M (publique).
La ministre avait été interrogée sur l’utilisation qui aurait été faite des prisonniers de guerre marocains pour "construire des infrastructures et des routes à Tindouf et ce en violation de la convention de Genève".
A une question sur le financement, par ONG espagnoles, d’infrastructures construites par des prisonniers de guerre" marocains, Ana Palacio a répondu : "s’il y a des fonds publics (utilisés) évidemment, cela sera facile, je vous dirais quel est le résultat de mon investigation à l’occasion de la réunion du sommet hispano-marocain prévu les 8 et 9 décembre à Rabat."
"Le cadre juridique (sur le respect) de la convention de Genève est un cadre que l’Espagne soutient", a-t-elle conclu.
La ministre espagnole a effectué jeudi une visite éclair à Rabat où elle s’est entretenue avec son homologue marocain, Mohamed Benaïssa des préparatifs du sommet hispano-marocain du 8 décembre à Rabat entre le président du gouvernement espagnol José Maria Aznar et le Premier ministre marocain Driss Jettou.
Le Maroc accuse le front Polisario - un mouvement armé qui revendique l’indépendance du Sahara - de détourner des aides d’ONG européennes attribués à des fins humanitaires, ainsi que de violations de la convention de genève sur les prisonniers de guerre.
Trois cents prisonniers marocains ont été libérés le 8 novembre par le Front Polisario dont les camps sont basés à Tindouf, dans l’ouest algérien.
Le Polisario, qui détient encore quelque 600 prisonniers marocains, dispute au Maroc depuis 1975 la souveraineté sur le Sahara, une ancienne colonie espagnole quasi-désertique de 266.000 km2, comptant près de 300.000 habitants.
AFP
Ces articles devraient vous intéresser :