L’exigence, relevée en septembre dernier, « était non négociable », selon des sources diplomatiques espagnoles consultées par Ok Diario. Pedro Sanchez a déjà fait savoir aux ministres concernés, essentiellement issus du parti Podemos, qu’ils ne sont pas les « bienvenus » au Maroc en raison de leurs soutiens au Front Polisario sur le Sahara, contraires à la position officielle de l’Espagne qui a reconnu en mars la marocanité du Sahara.
Il s’agit notamment de la vice-présidente et ministre du Travail, Yolanda Díaz, de la ministre de l’Égalité, Irene Montero, de la ministre des Affaires sociales et de l’Agenda 2030, Ione Belarra, et du ministre de la Consommation, Alberto Garzón. Sanchez est conscient que la présence de ces ministres dans la délégation espagnole qui prendra part à cette rencontre tant attendue, pourrait compromettre le renforcement des relations avec le Maroc et entraîner de nouvelles tensions, surtout en matière d’immigration.
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La vice-présidente Yolanda Díaz avait déclaré que la décision de soutenir le plan marocain d’autonomie « n’a pas été votée en Conseil des ministres, donc le gouvernement ne s’est pas prononcé ». Alberto Garzón, lui, a qualifié le peuple sahraoui de « victime » et appelé à un référendum d’autodétermination. Quant à Ione Belarra, elle a indiqué que « l’Espagne ne doit pas déroger au droit international ». Irene Montero a assuré que « l’Espagne doit continuer à respecter les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».
Mais l’absence de certains de ces ministres serait significative. Par exemple, celui en charge du Travail qui s’occupe de la régularisation des femmes marocaines qui traversent chaque jour la frontière pour venir travailler à Sebta et Melilla. Ou de la Consommation, vu que le Maroc est le plus gros fournisseur et aussi le plus gros client de la balance export-import de l’Espagne.